L’ORGANISATION TERRITORIALE DES DÉCENNIES DU Ille MILLÉNAIRE 9
Trouver certains « pôles d’équilibre » proposés dans le schéma d’organisation territoriale du pays et amélioration du réseau de centres urbains de toutes les instances
Les potentialités des régions comme déterminées ci-dessus ne permettent qu’une estimation des chances pouvant les conduire à la voie d’industrialisation et de modernisation. En réalité, ces processus ne pourront se réaliser vite et efficacement que dans les centres urbains de divers échelons, à partir des chefs-lieux de district et des cités municipales. La décision récemment adoptée par le gouvernement pour former des « groupements de population concentrée » à la haute région, aux régions éloignées, reculées se trouve dans l’idée de créer des premiers points d’appui pour le développement d’un centre urbain. Comme il est exposé ci-dessus, la nomination de « marchés principaux » peut contribuer à déterminer l’emplacement de ces « groupements de population concentrée ».
Comme on a vu dans le Chapitre V sur la population, on peut compter au Vietnam plus de 500 centres urbains, mais en réalité, environ 86% de ces centres urbains sont petits et très petits (de plus de 2.000 habitants), sans compter que la plupart sont des centres agricoles, peu différents des villages agricoles aux alentours, sauf quelques activités de service, de commerce ou d’artisanat. Pourtant l’œuvre d’industrialisation et de modernisation de tout le pays ne pourra que s’étendre graduellement sur tout le territoire, par le fait que ces chefs-lieux de district ou ces centres urbains devront s’efforcer eux-mêmes de réaliser cette décision.d’une manière ou d’une autre. On ne peut pas dire que ce problème est facile, mais les réflexions des dirigeants de tous les échelons et de la population locale feraient mieux de suivre cette orientation.
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A l’échelle de tout le pays, on peut constater que le Vietnam a un réseau assez dense de centres urbains petits et moyens, mais répartis essentiellement le long de la côte orientale et rares à l’intérieur. L’existence des centres urbains petits et moyens est un héritage de l’histoire, et doit être considérée comme un bon côté. Du fait qu’ils ne sont distants l’un de l’autre que de 15 à 35-40 km, leurs zones d’influence se touchent presque, ou même se superposent, de telle sorte qu’il se produise aisément le phénomène de « rurbanisation ». On peut espérer qu’avec les centres urbains et chefs-lieux de district déjà existants, et 500 « groupements de population concentrée » qui se formeront d’après la décision du gouvernement du Vietnam, ces points de peuplement auront peu à peu des zones d’influence analogues. Grâce au développement des voies de communication de toutes sortes, les zones d’influence, d’abord encore modestes, s’élargiront et entraîneront la campagne à leurs activités dynamiques. On peut espérer qu’en 2020, un réseau national de centres urbains se formera, diminuant l’écart encore très accentué actuellement entre les différentes parties du pays.
D’ici l’an 2000, le projet de modification du schéma de répartition régionale au service de l’industrialisation et de la modernisation, non pas seulement dans le but de développer l’agriculture comme dans le schéma actuel de 7-8 régions, sera mis en œuvre par les organes responsables, avant tout par l’Institut de stratégie de développement (relevant du Ministère du Plan et de l’Investissement).
Parce qu’une des demandes dans les premières décennies du XXle siècle est de créer des conditions favorables au développement des régions et en même temps de réduire l’écart entre elles; — l’expérience dans beaucoup de pays le prouve —, le gouvernement devra « édifier de nouveaux centres de développement — ou des pôles de développement — dans les zones en dehors des zones urbains existantes pour relier celles-ci aux grandes villes par un réseau de communication et d’information modernes, influant favorablement sur les zones environnantes et ainsi réaliser peu à peu le développement équilibré entre les zones ».
Le gouvernement devra prendre l’initiative d’investir pour développer ces nouveaux pôles, avant tout grâce à l’appel du capital intérieur, car les investisseurs étrangers hésitent toujours à investir dans les milieux où il sera difficile d’avoir tout de suite des profits élevés (et non s’abstenir de leur présenter les possibilités de ces centres développés) afin de :
– utiliser de façon concentrée et efficace le capital investi assez maigre;
– développer favorablement l’influence de l’économie extérieure;
– développer favorablement l’influence de la répartition nouvelle de l’industrie de construction mécanique dont la répartition dans l’espace est considérée comme cause principale du développement inégal entre les régions;
– rehausser le rôle directeur du gouvernement dans le mode de développement.
C’est ce qui a été préconisé au Japon pendant les années 60. Dans ce même temps, la France avait la stratégie de former des pôles J’équilibre (ou métropoles).
Dans le cas du Vietnam, peut-être il faudrait construire de 8 à 10 centres pareils , qui devront s’efforcer à devenir des tremplins du processus d’industrialisation en différentes régions du pays, essentiellement aux moins développées, sans base industrielle solide. Ainsi, Viet Tri ne sera pas choisi, car il a été déjà construit en zone industrielle dès les années 60 (le problème actuel est de moderniser et diversifier les bases de production), mais par exemple Yên Bài, situé à un sommet du quadrilatère de matières premières et d’énergie déjà présenté.