L’ORGANISATION TERRITORIALE DES DÉCENNIES DU Ille MILLÉNAIRE 8
Les plus grandes potentialités du Tây Nguyên sont la terre forestière et la terre agricole, mais à cause des rigueurs du climat (saison sèche de chaleur brûlante, saison des pluies trop concentrée), il est indispensable de construire des lacs-réservoirs et des usines hydroélectriques, particulièrement aux vallées des rivières Srêpok et Sesan. Les plantes industrielles pluriannuelles comme le caféier, la canne à sucre, l’hévéa, le kenaf…, les plantes industrielles annuelles et les arbres fruitiers peuvent créer de grandes superficies de culture intensive. Le problème sera d’établir une industrie de transformation conforme à la technologie moderne… L’industrie d’aluminothermie est un projet d’exploitation (il faut résoudre le problème de l’eau) dans une à deux premières décennies du XXle siècle, sans compter l’industrie électrique dont le représentant est la Centrale hydroélectrique Yaly.
La principale difficulté actuelle est l’immensité du territoire et la dispersion de la population, ainsi il manque beaucoup de travailleurs formés et qualifiés: un programme d’enseignement et de formation général de qualité peut être considéré comme une condition préalable pour l’utilisation efficace du territoire. Ceci est aussi exact pour les provinces des plaines côtières de la région. Les localités devront de leurs propres efforts créer des voies de communication intérieure, des marchés et des centres urbains pour faciliter les échanges de marchandises (et de culture).
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Bien que les provinces du Tây Nguyên soient considérées comme appartenant à une zone économique, leur cohérence régionale ne s’avère pas très nette comme dans les autres zones, dû à ses conditions de relief, à l’état mauvais de ses routes, à sa population dispersée. La décision de l’Etat de construire « l’autoroute transvietnamienne » reliant Xuân Mai sur la Nationale 6 à Hà Tây à Chon Thành (Binh Phuôc au nord de l’ancienne province Sông Bé), route d’importance stratégique de tout le pays, aidera certainement à améliorer cette cohérence régionale. Comme sus-indiquée, cette autoroute transvietnamienne longera les Nationales 15 à l’ouest du Truong Son Nord et 14 au Tây Nguyên. Cependant, pour mettre en réalité cette décision, il faudra du temps et du capital, spécialement le flux de marchandises et ceux qui se serviront de cette autoroute.
5. Le delta du Mékong doit être transformé en zone d’industrie agro-alimentaire, en réalité une économie comprenant toutes les activités pour nourrir l’homme : production agricole, y compris l’élevage et la pêche, traitement et répartition des produits fabriqués dont ceux transformés par la haute technologie doivent occuper la part essentielle, pour garantir la sécurité vivrière dans le pays et augmenter l’exportation.
Comme il a été abordé au Chapitre VIII, l’agriculteur dans ce cas doit avoir la garantie d’aide des groupements industriels en amont (les branches industrielles de mécanique, de construction, de chimie, d’énergie, d’information etc…) pour avoir du matériel nécessaire à une agriculture modernisée. Il a aussi besoin des services du secteur tertiaire (assistance technique dans la recherche et le développement, crédits agricoles, bureaux consultatifs sur le marché etc…)
Les activités réelles des branches d’industrie agro-alimentaires consistent dans la transformation des produits agricoles dans les usines: des céréales, du sucre, du lait, des matières grasses, des boissohs etc… jusqu’à l’emballage, l’empaquetage pour la circulation et la concurrence sur le marché.
Ce secteur industriel accepte aussi d’autres activités, de l’atelier familial fabriquant un produit très spécialisé comme de la viande traitée par une technologie familiale ingénieuse, l’alcool renommé de la localité, les spécialités… aux entreprises moyennes et grandes en vue de fabriquer des produits capables d’occuper une part du marché mondial.
Les grands défis pour le développement d’une industrie agro-alimentaire sont:
– Capacité de dominer l’influence néfaste des inondations et des crues (car il y a aussi de bons côtés comme l’alluvionnement des rizières, l’apport des bandes de poissons) se prolongeant pendant trop longtemps (il existe un programme d’échappement des crues vers le golfe de Thaïlande) et de dessalage de pair avec la culture intensive et la diversification des cultures et de l’élevage.
— Élaboration d’un programme d’enseignement et de formation de sciences et de technologies approprié à chaque étape de développement de cette industrie.
— Adjonction au réseau de voies de communication fluviale intérieure d’un réseau de routes considérées comme indispensables au développement de la région.