L’ORGANISATION TERRITORIALE DES DÉCENNIES DU Ille MILLÉNAIRE 6
Il faut avoir des préparatifs actifs pour virer de « la logique de la valorisation des matières premières » à « la logique de la production des matières premières » en vue de prendre rinitiative dans le développement du territoire
En 2020, le Vietnam devra devenir un pays industriel, ainsi il faut promouvoir le processus d’industrialisation et de modernisation. C’est non seulement un mot d’ordre, mais encore un appel à l’action, concordant avec les vœux de la majorité du peuple, de l’écolier au paysan des régions éloignées.
On est obligé d’étudier pour abandonner peu à peu la « pensée agricole » et passer à la « pensée industrielle ». Ce n’est plus la pensée industrielle du temps d’accumulation capitaliste « sauvage », tirant profit de l’exploitation à outrance des ressources naturelles et humaines, mais la pensée scientifique dont les actions doivent être calculées rationnellement pour avoir une croissance solide, en concordance avec l’économie de la région et du monde entier.
On doit aussi se familiariser avec l’opinion qu’il ne suffit pas de reposer sur les ressources exploitables pour situer les entreprises et de là, attirer la main-d’œuvre, mais sur les centres scientifiques (les instituts de recherche, les universités, la qualité technique de la main-d’œuvre…) pour déterminer les activités économiques et les entreprises, en réalité les centres de production des matières premières nécessaires au pays (Guigou J. L. 1993). Ainsi le rôle de la science et la technologie et de l’enseignement et la formation devra devenir — comme le 2e Plénum du Comité central du Parti Communiste du Vietnam l’a décidé — la politique d’Etat de premier rang.
Pendant qu’il se prépare à ces nouveaux besoins, le Vietnam doit toujours chercher à profiter au maximum des ressources que la nature lui a généreusement prodiguées. D’une vue d’ensemble, on peut dresser un schéma reflétant les atouts dont au point de vue d’organisation territoriale, les différentes régions du pays sont en train de jouir, ou les potentialités et les limitations auxquelles on peut se fier ou qu’on doit chercher à surmonter. Les schémas de ressources minérales, de main-d’œuvre, de concentration des hommes instruits du degré moyen au supérieur et plus haut, d’axes principaux de communication et de pôles présentés ci-dessus permettent d’évaluer cette capacité. On peut distinguer les régions suivantes avec ses potentialités et défis:
1. Il y a jusqu’à 31 provinces et villes relevant du pouvoir central en contact avec la mer. On peut considérer la bande de terre large de quelques dizaines de kilomètres et la bande littorale de Quàng Ninh à Kiên Giang comprenant les îles côtières comme les régions « bénéficiant de la mer”. C’est la bande de terre avec des conditions de relief, de sol et d’eau très variées. Sa particularité saillante est le rassemblement d’un grand nombre de moyens et petits centres urbains, répartis le long de la Nationale 1A et le chemin de fer Thông Nhàt. Les routes partant de l’intérieur, suivant le sens ouest-est, y compris celles venant des pays voisins, aboutissent à un port sur le Bien Dông, parmi lesquels quelques ports de valeur stratégique depuis longtemps comme Cam Ranh, Dà Nâng.
2. Les plaines deltaïques et d’embouchures de fleuve (comme celle de Thanh Hoa) ou côtières (comme Cà Mau), y compris une portion de terre élevée du Nam Bô oriental, ont une partie du territoire appartenant à la bande sus-indiquée, mais une assez grande autre portion ne peut pas avoir des activités économiques ayant des relations directes avec la mer. Pourtant, l’accès à la mer pour la partie du territoire éloignée dans l’intérieur est relativement facile.
La caractéristique frappante de ces plaines est le profit obtenu de l’extension de l’espace urbanisé et industrialisé des deux pôles principaux Hanoï et H’ô Chî Minh-ville, ceux-ci étant en même temps les sommets des triangles de développement du Nord et du Sud.
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Entre ces deux plaines et cette terre élevée existent actuellement des différences notables : au Nord, une ceinture industrielle construite dans le passé comprend les provinces Hôa Bînh, Hà Tây, Vïnh Phüc, Phü Tho, Thâi Nguyên, Bac Qui, Bac Ninh, Bac Giang et Quâng Ninh. Dans l’avenir, cette ceinture devra être renforcée pour fonctionner, pourvu qu’elle soit investie convenablement pour se rénover. Les provinces méridionales du delta du Fleuve Rouge (Hà Nam, Nam Djnh, Thài Bînh, Ninh Bînh, Hung Yen) devront déployer beaucoup d’efforts pour industrialiser et moderniser l’agriculture, essentiellement par l’intermédiaire de l’industrie de transformation. Les gisements de gaz naturel récemment découverts dans la région de Thài Bînh et au bassin du Fleuve Rouge, d’une réserve estimée à 450-532 milliards de m3 (ne le cédant en rien à celui de Côn San sud) contribueront beaucoup à cette œuvre si cette information est exacte.
La zone élevée du Nam Bô oriental et celle au nord du Fleuve Antérieur subissant une grande influence de H’ô Chî Minh-ville, très forte en industrie de transformation et de production des articles de consommation, commencent à construire certaines branches d’industrie lourde, sur la base de l’industrie du pétrole et du gaz en voie de développement.
Toutes ces deux régions sont les plus dynamiques régions industrielles, en comparaison avec d’autres espaces géographiques dans tout les pays. Pourtant toute la bande de terre côtière ainsi que les plaines sont en train de tenir tête aux mêmes défis: la pression de plus en plus grande du surpeuplement et du chômage, la pollution de l’environnement des centres urbains et des secteurs industriels, le début de l’épuisement des ressources biologiques marines jusqu’à une profondeur de 50m et les fléaux naturels augmentant de jour en jour d’intensité et de fréquence. En outre, il faut faire attention qu’à partir de 2006, ces deux régions subiront une grande pression de la concurrence dans la production, car ce sera l’année où le Vietnam devra exécuter entièrement les règlementations de l’AFTA (zone de libre échange des pays de l’ANSEA).