LES ÎLES ET LES ARCHIPELS 4
On trouve aussi des îles constituées de roches sédimentaires de toutes sortes à la zone maritime au sud-ouest du Sud Vietnam: les îles Thô Chu, Phü Quôc, Hôn Thom, Hôn Tre, Hon Rai, etc. avec la différence par rapport aux îles du nord-est du golfe du Bac Bô d’avoir une surface plane inclinée ou presque horizontale (comme à Tho Chu), ce qui active les mouvements d’éboulement et de glissement sur les flancs inclinés, et le processus de lessivage sur la surface opposée en pente douce.
Les îles côtières de la zone maritime du Centre Vietnam, en général, sont constituées de roches magmatiques intrusives (îles Chàm, Hôn Lan, Hôn Khoai, etc.) ou de roches éruptives (Hôn Mat à Thanh Hôa, l’archipel Bà Lua dans le golfe de Thaïlande). La plupart de ces îles sont sous forme de blocs, avec les sommets érigés en montagnes — par exemple à Côn Dâo, le plus haut sommet atteint 577 m; l’île Hôn Mê (Tinh Gia, Thanh Hôa) culmine à 251 m — à pentes abruptes ou très abruptes, bien qu’aux régions tropicales, fréquemment les flancs touchant la mer sont entourés d’une frange de roches sédimentaires de surface horizontale ou en pente très douce.
Les îles côtières constituées de matières friables et détachées ne se trouvent qu’aux embouchures, en bordure des plaines du Fleuve Rouge et du Mékong. L’île Dînh Vü à Hai Phông en est un exemple. La surface de ces îles n’est qu’au-dessus du niveau de la mer d’environ 2-3 m, découpée par des chenaux de marée de forme variable suivant l’attaque des vagues.
Dans les conditions du climat chaud et humide et de facile décomposition par l’altération des roches constituantes, y compris les roches magmatiques par l’existence des fractures primaires — la couverture du sol des pentes raides ne peut subsister que quand la couverture végétale est conservée. Pourtant, si quelques grandes îles comme Cât Bà, Vïnh Thực, Cài Bâu, Thô Chu, Phü Quôc, Côn Dâo. Hôn Khoai conservent encore leur couverture forestière relativement bonne (seulement relativement), constituée de forêts semper virens aux feuilles caduques, la majorité absolue des autres îles n’ont que des bandes de buissons secondaires (par exemple à Bach Long VT), de steppes secondaires, de buissons (sur les îles granitiques ou même basaltiques). Il faut noter qu’en saison sèche, les forêts secondaires, de bambous ou les landes de buissons, de steppes prennent feu facilement, mais l’agent destructeur principal de la couverture végétale sur les îles est toujours l’homme.
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La disparition de la couverture forestière favorise l’érosion du sol qui devient mince et par endroits laisse les roches à nu, mais ce qui est plus désastreux, c’est la cause de l’absence des courants superficiels, surtout les courants permanents. Parmi des milliers d’îles côtières, les courants permanents, les ruisseaux et même les cours d’eau ne se trouvent qu’à l’archipel Cô Tô-Thanh Lam, aux îles Câi Bâu, Cât Bà, Hon Khoai, Phü Quô’c, Tho Chu. Bien que Côn Dào ait une grande densité de ruisseaux, les courants permanents sont considérés comme inexistants. A leur place, les eaux souterraines de faible profondeur existent dans presque toutes les îles, mais ne peuvent que fournir de l’eau potable en quantité limitée. Les îles côtières au sud du Centre Vietnam et au Nam Bô oriental ont une assez grande évaporation qui augmente le risque de pénurie d’eau potable. C’est un élément limitatif qu’il faut envisager quand on désire établir des entreprises et organiser des zones de sédentarisation et de service sur les îles.
La zone du système des animaux sauvages sur les îles est identique à celle de la terre ferme avoisinante. Séparés de la côte par des espaces aquatiques plus ou moins étroits selon les endroits, les animaux sur les îles sont moins vite pourchassés et décimés que sur le continent. La superficie des îles joue aussi un rôle important. Les grandes îles comme Phü Quôc, Ba Mùn, Côn Dao, Cât Bà conservent encore assez bien leur diversité biologique (Cât Bà et Côn Dào sont reconnus parcs nationaux), et aux petites îles où la couverture végétale est peu détruite comme l’archipel Vân Hâi, Thổ Chu, à l’île Chàm, le règne animal est encore assez abondant.
Quelques espèces animales ne se rencontrent que sur les îles, mais rarement sur la terre ferme, comme la macaque à tête blanche à Cât Bà, le gibbon à bras blancs à Phû Quôc, l’écureuil noir à Côn Dâo, l’hirondelle aux îles du sud du Centre Vietnam, le serpent de mer… Peut-être ce sont des spécialités de grande signification scientifique et économique.
La nature des îles du Vietnam peut être considérée comme abondante. Pourtant, on peut constater qu’elle s’est quelque peu dégradée par l’exploitation désordonnée de l’homme depuis quelques décennies. Que se produira-t-il encore quand la population des îles s’accroît de jour en jour, par l’immigration libre ou organisée par l’Etat, sans une stricte législation pour protéger l’environnement?