L’ORGANISATION TERRITORIALE DES DÉCENNIES DU Ille MILLÉNAIRE 7
3. La région habituellement appelée « haute et moyenne région du Nord » dans le schéma de division territoriale sus-indiqué, au point de vue économique peut être considérée comme « région à regénérer”. Sauf la chaîne de montagnes Moàng Liên de grande hauteur et à relief accidenté, gardant encore une partie de la couverture forestière (forêts vierges en certains endroits), la plupart d’autres montagnes et collines, même la bande calcaire des plateaux frontaliers et les arcs calcaires, n’ont que des couvertures forestières secondaires; plusieurs secteurs peuvent être considérés comme terres et collines dénudées, recouvertes d’herbe à paillote et de myrtacés, signe de régression du paysage. On peut même rattacher à cette région à regénérer les chaînes de collines longeant parallèlement le flanc oriental de la Cordillère Truong Son dans le sens nord-ouest — sud-est, se prolongeant du nord de Nghệ An à la vallée de la rivière Bung (Dà Nâng) et à l’ouest de Quâng Ngai.
Ce sont des régions exploitées depuis longtemps, arrosées par le réseau des grands fleuves (celui du Fleuve Rouge et du Thâi Binh au Nord, celui des fleuves Mã, Câ et Bung au nord et au centre du Centre Vietnam). Jusqu’à nos jours, dans les plans de développement, on hésite encore dans l’usage de ce vaste territoire à un but économique, mais il faut se rappeler que plus de 50 ans auparavant, la région habituellement appelée moyenne région était celle des plantations, ayant apporté de gros bénéfices.
Pour regénérer ces régions, au lieu de penser comme d’habitude à étendre la superficie rizicole (seulement dans des conditions limitées), on peut chercher l’issue dans le changement de la structure des cultures suivant les caractéristiques climatiques. Ces derniers temps, la culture des variétés d’arbres fruitiers comme le letchi sucré, la pomme-cannelle, l’oranger, de certaines plantes industrielles de valeur comme le caféier, le badianier, le cannelier… a donné des résultats encourageants, ainsi que l’élevage des vaches laitières. Le secret du succès est la culture intensive et l’élevage intensif. La régénération de la moyenne région demandera peut-être les efforts de quelques générations, mais il le faut, pour attirer les habitants de la plaine à s’y fixer et se livrer aux activités économiques (non à la déforestation), et ainsi diminuer la charge de surpeuplement de la plaine.
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On peut aussi considérer le quadrilatère Phong Thổ-Hôa Bînh-Yên Bâi-Hà Giang comme riche en potentialités hydroélectriques et métallifères de premier rang du pays.
Seule la région située entre le Fleuve Rouge et le Dà ont déjà 83 points reconnus comme aptes à la construction des centrales ou stations hydroélectriques dont 3 stations peuvent avoir une puissance supérieure à 500 MW comme Hôa Binh (déjà en activité, satisfaisant pour une grande part les besoins d’électricité de tout le pays avec une puissance installée de 1.920 MW et la ligne 500 kV), Son La (en cours d’étude) et Huôi Quâng sur le Nâm Mu. La Centrale hydroélectrique de la rivière Chây à Thâc Bà construite dans les années 60, est actuellement désuète en partie, mais Dai Thị est un objectif proposé.
Presque tous les gisements métallifères les plus importants du pays comme ceux du fer, du cuivre, de l’étain etc… y sont présents, ainsi que les gisements non-métallifères comme ceux de l’apatite (exploité depuis des décennies), des terres rares à Phong Tho. Il y a encore une quantité non négligeable d’autres gisements métallifères dispersés dans la région du Nord-Est, mais de moyenne et petite importance et ainsi n’ont qu’une valeur locale. Tous ces grands gisements demandent du capital, des voies de communication, de nouvelles technologies et de la main-d’œuvre qualifiée pour construire de nouvelles zones industrielles, ce qui sera résolu en 2020.
4. Le territoire du Tây Nguyên est une nouvelle région agro-industrielle, ainsi est examiné ensemble avec la bande de terre étroite de l’extrême sud du Centre Vietnam, de Binh Dinh à Ninh Thuân, Binh Thuân. Cette bande de terre côtière (déjà classée dans les bandes de terre bénéficiant de la mer) se rétrécit à mesure qu’elle descend vers le sud au point qu’elle n’est plus qu’une frange au-dessous des collines et des montagnes du Tây Nguyên. Même en géographie naturelle, les collines derrière Binh Dinh et Phü Yên ne sont en réalité que les territoires appartenant au Tây Nguyên plutôt qu’à la plaine, tandis que de Khânh Hôa à Binh Thuân, elles deviennent réellement les flancs de ce plateau.
Le Tây Nguyên détaché comme une zone économique indépendante aura de nombreuses difficultés. Avant tout, c’est une trop grande superficie (56.119 km ) mais peu peuplée (environ 3 millions d’habitants) dont les ethnies minoritaires n’occupent qu’environ 50%, sans compter que les voies intérieures carrossables sont très limitées. On peut étudier les deux provinces Bînh Dinh et Phü Yen combinées à Gia Lai et Kon Tum en une zone de développement (superficie 37.498 km , population: 3,156.700 millions), ou réunir Khânh Hoa, Ninh Thuân, Binh Thuân à Dac Lac et Lâm D’ông (superficie totale 46.643 km , population: 4,268.100 millions). Il importe que les provinces de la basse région ne doivent pas considérer les zones du Tây Nguyên réunies comme des « seigneuries » pour intensifier l’exploitation des ressources naturelles, surtout la couverture forestière, mais au contraire, collaborer avec les provinces amies pour élever le niveau de vie culturelle de la population locale, réaliser ensemble les ouvrages d’utilité publique comme les voies de communication reliant les localités éloignées avec la plaine et avec l’importante Nationale N° 14, investir pour la construction des bases industrielles etc… au profit de deux côtés.