L’ORGANISATION TERRITORIALE DES DÉCENNIES DU Ille MILLÉNAIRE 5
L’espace territorial doit être réorganisé dès maintenant dans le sens de décentralisation pour assurer un développement équitable entre les régions et les localités, en même temps pour que Vefficacité de la concentration soit la plus grande en son essence
Depuis l’antiquité, les peuples vivant sur le territoire de chaque pays organisaient toujours leur territoire — consciemment ou inconsciemment — en vue d’assurer une vie de jour en jour meilleure. Ils ouvraient des voies de communication, construisaient des points de peuplement, exploitaient les marécages pour les transformer en rizières, les gisements de minerais, cherchaient à correspondre avec le monde extérieur par la construction des ports fluviaux et maritimes etc… Le Vietnam à ce point de vue n’est pas une exception.
Ce qui est à mentionner, c’est que dans le cours d’édification et d’extension du pays, les dynasties successives dans l’histoire avaient organisé le territoire suivant leurs propres conceptions, et au point de vue d’espace, ne s’attachaient qu’aux plaines, laissant les autres régions à l’initiative spontanée de la population locale. Les guerres d’invasion se produisant successivement dans le passé avaient détruit une notable partie des ouvrages construits (surtout au Nord) et le peuple recommençait patiemment la construction. A partir de 1975, l’œuvre de construction dans tout le pays était d’abord réalisée suivant le Plan général directeur de répartition des forces de production, élaboré par le Comité d’Etat au Plan (aujourd’hui Ministère du Plan et de l’Investissement) et de même de nos jours, avec cette différence que la plupart des planifications sont élaborées par l’Institut de stratégie de développement et les autorités locales, puis soumises par le Ministère du Plan et de l’Investissement au Gouvernement pour approbation.
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Différemment au passé, dès 1989 — peut-être un certain temps auparavant — l’investissement étranger était un facteur nouveau et puissant, influant sur la répartition des forces de production. Il est facile de comprendre que les investisseurs étrangers préféraient choisir les emplacements les plus favorables pour investir et le Vietnam, dans quelques premières années, acceptait ce fait, puis dès 1996 révisait quelque peu. 11 en résultait que des entreprises à capitaux étrangers commençaient à se disperser dans certaines provinces comme Dông Nai, Sông Bé au Sud, à Hà Tây, Vïnh Phü au Nord. Néanmoins, la répartition des entreprises et de l’infrastructure se concentrait de jour en jour en certains endroits comme Hô Chî Minh-ville, Hanoï, Dông Nai, Hâi Phông, Vüng Tàu, puis Dà Nâng, Nha Trang. Le développement du territoire au point de vue de l’espace est en train de créer un décalage de plus en plus visible entre les localités, comme il est exposé ci-dessus.
L’organisation territoriale de nos jours à l’an 2000 ou plus loin à l’an 2020 devra certainement rectifier cette répartition en vue de mettre en valeur les régions encore peu développées, y compris les zones maritimes et insulaires, décentraliser les régions actuellement surpeuplées et les ouvrages de toutes sortes, surtout autour des centres urbains.
Un nouveau schéma d’organisation territoriale doit absolument mentionner les problèmes suivants:
— Evaluer les sources de forces endogènes au point de vue de répartition dans l’espace;
— Etablir les scénarios représentant les tendances et les défis à surmonter. Si les conditions le permettent (en réalité, c’est nécessaire), il faut analyser aussi les tendances principales des localités, en faisant attention au déséquilibre actuel et prévoir leur développement dans l’avenir, par exemple en l’an 2020;
— Les travaux à réaliser dans l’immédiat et dans l’avenir.