L’ORGANISATION TERRITORIALE DES DÉCENNIES DU Ille MILLÉNAIRE 4
ESQUISSE DES PROBLÈMES QUE LES SCÉNARIOS D’ORGANISATION TERRITORIALE DEVRONT RÉSOUDRE
Maintenant on peut présenter une esquisse du schéma d’organisation territoriale du Vietnam mais ce livre ne vise pas à résoudre un si grand problème. Il ne peut que soulever quelques problèmes dont on doit essentiellement tenir compte dans l’élaboration des scénarios sur l’organisation territoriale du Vietnam pour les deux premières décennies du XXle siècle.
Comme tous les scénarios, dans un schéma d’organisation territoriale, on ne peut éviter les traits « volontaristes », les vœux, bien qu’il soit dispensable de soupeser leur réalité. Le pays encore pauvre, le point de départ encore bas, la mobilisation des capitaux étrangers comme intérieurs encore difficile, sont des facteurs limitatifs qu’on ne peut négliger, sans compter que les ressources naturelles du pays sont restreintes et que la population ne cesse de s’accroître.
Les bouleversements économico-politiques mondiaux et régionaux sont imprévisibles
Pourtant, avec les moyens d’information de jour en jour plus sophistiqués, la circulation d’envergure mondiale de plus en plus rapide, l’ »explosion » continue de la révolution scientifique et technologique, la tendance d’uniformiser l’économie mondiale, le développement socio-économique d’un pays ne peut certainement pas se détacher de celui de la région ou du monde entier.
Chaque jour on voit apparaître des projets d’envergure régionale et internationale en relation avec le Vietnam, par exemple le projet de développement du bassin du Mékong, d’ouverture des routes transasiatiques, de développement des « triangles » ou « quadrilatères » dans les pays environnants, les projets d’exploiter les océans et le Bien Dông, au moins en ce qui concerne l’Asie du Sud-Est.
D’autres prévisions comme la pénurie de vivres dans certains continents, avant tout en Asie et en Afrique, l’accroissement de la population mondiale d’environ d’un milliard d’habitants tous les 25-30 ans, la dégradation de l’environnement vital mondial, la crise d’eau douce, le rétrécissement des forêts tropicales etc… influent sur tous les pays du monde dont le Vietnam. Même la menace latente de l’avance des eaux de mer de tout le globe capable d’immerger une superficie de terre basse côtière, doit être considérée.
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Dans ces conditions, l’Etat du Vietnam considère le maintien de la stabilité politique intérieure et l’extension des relations de paix et de coopération avec tous les pays comme les conditions préalables pour garantir un développement solide. De nombreuses décisions et politiques sont émises pour contribuer à résoudre les problèmes auxquels le pays et le monde s’intéressent, par exemple les politiques de population (d’ici l’an 2000, il faut abaisser le taux d’accroissement de la population à 1,5 à 1,6%), de sécurité des vivres (préserver les superficies de terre rizicole et diversifier les cultures et l’élevage des animaux domestiques), de protection de la couverture forestière (la Décision gouvernementale sur la clôture des forêts a été promulguée dès 1996), d’afforestation dans tout le pays, de protection de l’environnement et des sources d’eau (en coordination avec les organisations internationales concernées et avec les organisations régionales).
Ce ne sont que des exemples montrant que le Vietnam agit toujours activement pour contribuer à résoudre les problèmes d’importance mondiale.
Il est difficile de prévoir tous les autres grands changements qui se produiront inévitablement dans le monde, mais on peut imaginer que: par exemple, en l’an 2020, les générations futures devront vivre dans un espace géographique beaucoup plus restreint qu’actuellement à cause des progrès extraordinaires des moyens de communication et d’information. Le contact entre les peuples et les civilisations augmentera et la tendance de globalisation économique deviendra plus accentuée. Les courants d’échange matériel (par exemple les marchandises), de capital, de main-d’œuvre, d’information se multiplieront plus que jamais, et la concurrence socio-économique aussi bien que géo-politique deviendra de jour en jour plus brûlante.
Dans ces conditions, pour subsister et se développer sans perdre son identité nationale, chaque pays devra faire valoir au maximum ses forces latentes, avoir des actes extrêmement vivaces et dynamiques.
