L’IDENTIFICATION DU VIETNAM 6
Le Vietnam, une terre nouvelle pour l’investissement
Il a fallu longtemps — environ 15 ans après la guerre — pour que le peuple vietnamien acquière des fondements lui permettant de réaliser l’ampleur des capacités de son propre pays pour la restauration et le développement socio-économique, bien qu’au commencement.
Avant 1986, le pays fut maintes fois « enjolivé » et aussi quelque fois « dénigré », ces jugements étant bien sûr agrémentés de longues discussions. Les travaux fondamentaux et généraux d’études des zones du territoire, effectués par le Comité des Sciences et Techniques de l’Etat (aujourd’hui le Ministère des Sciences, de la Technologie et de l’Environnement) de 1979 à 1989 permettent d’avoir une vue plus fondée, concordant avec les études approfondies des ministères spécialisés, par exemple les recherches par photographie aérienne et par satellite sur la couverture végétale, réalisées par le Ministère de la Sylviculture, les enquêtes du Ministère de l’Agriculture sur le fonds foncier, du Ministère de l’Industrie lourde sur les ressources minérales, y compris les ressources pétrolières du plateau continental.
Grâce à la politique d’ouverture, les représentants des organisations internationales et les industriels étrangers viennent au Vietnam tâter le terrain : ils ont leur propre point de vue et avancent de nombreuses observations.
L’attrait du Vietnam réside dans la position avantageuse d’un pays ayant une situation géographique favorable par de nombreux côtés, dans une des zones de développement économique les plus dynamiques au monde, en bordure orientale de la péninsule indochinoise. Le Vietnam est l’unique pays parmi les 5 pays de l’Indochine ayant des aéroports et des ports maritimes à proximité des lignes aériennes et maritimes internationales sillonnant le Biln áng. La région d’information de vol (FIR) confiée par l’OACI au Vietnam, appelée FIR Ho Chi Minh (auparavant assumée par la Thaïlande) en est la preuve.
Les ressources naturelles, par rapport à la superficie du territoire, sont considérées comme assez riches et variées, surtout celles qui viennent d’être découvertes, comme le pétrole dans le plateau continental, les pierres précieuses et semi-précieuses, le fer, la bauxite, la zircone, la monazite, la chromite, etc… Même les ressources végétales et animales sur la terre ferme comme dans la mer, les ressources du sol sont assez appréciables, sous réserve qu’elles soient utilisées judicieusement.
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Mais ce sont peut-être les ressources humaines du Vietnam qui sont les plus attirantes: la main-d’œuvre est abondante, bien instruite et capable de s’adapter rapidement aux technologies nouvelles, laborieuse, disciplinée, et surtout bon marché. Une population de près de 75 millions d’âmes (1996) représente un marché nouveau et vaste.
Si après 5 ans d’application de la Loi sur l’investissement étranger — une des lois les plus libérales qu’on puisse envisager sur l’investissement — le capital d’investissement jusqu’à la fin de 1992 n’atteignait que 4,6 milliards de USD, 2 ans après, il dépassait les 10 milliards. Fin 1996, le capital a doublé celui de 1994. Les plus grands domaines d’investissement sont ceux du pétrole et du gaz, et dans les autres secteurs industrielles (le ciment, l’acier). Viennent ensuite les bureaux et hôtels, l’agriculture, la sylviculture, la pisciculture, les voies de communication, les télécommunications et d’autres branches.
Dans le même temps de 1989 à 1992, le Vietnam s’est aussi lancé dans 13 projets d’investissement à l’étranger. Le capital d’investissement est encore modeste, mais cela montre les compétences de ce pays à stimuler la concurrence dans les adjudications internationales.
L’accroissement de l’investissement étranger au Vietnam pose de nouveaux problèmes qu’il faut résoudre: l’infrastructure —essentiellement les voies de communication et les ports — est sérieusement dégradée après 30 ans de guerre, surtout au Nord; le retard dans la formation professionnelle et dans l’exercice des métiers des branches à haute technicité; la faible efficacité du maillon « recherche-développement ».
Toutes ces difficultés ont été envisagées sérieusement et sont sur le point d’être surmontées grâce aux efforts nationaux et à l’aide internationale.