LES ÎLES ET LES ARCHIPELS 8
Sur les îles ayant des conditions favorables, les activités agro-sylvicoles jouent toujours un rôle important dans le développement économique
Les habitants des îles — petites ou grandes — par habitude, cherchent toujours à exploiter les ressources de l’île dans le but agro-sylvicole, parce qu’avant d’être pêcheurs, ils étaient paysans, et ces activités assurent leur vie quotidienne.
Par rapport aux pêcheurs, les agriculteurs forment la majorité. Prenons l’exemple de Phü Quoc: bien que la pêche y soit très développée, les travailleurs dans cette branche n’occupent qu’environ 17% de la main-d’œuvre active, au 3e rang après l’artisanat et la petite industrie; les forces agro-sylvicoles au 1er rang avec 51,9% du total. À l’île Phü Quÿ c’est presque le même phénomène: la main-d’œuvre agro-sylvicole occupe environ 70%; celle de la pêche: 20%, le reste aux autres activités. A la zone maritime du Nord Vietnam, les îles Cat Bà, Vinh Thuc, Câi Chien etc… ont des forces de travail agro-sylvicole prépondérantes.
Bien que l’agriculture et la sylviculture occupent la majorité des forces de travail sur les îles, la valeur totale de la production n’est pas élevée, sauf à Phü Quôc et à Phü Quÿ. Néanmoins, même sur ces deux îles, le problème d’auto-suffisance en vivres ne peut se poser, et en réalité, la plupart des terres exploitées sont réservées à la culture des plantes pluriannuelles comme le poivrier, l’anacardier, le cocotier et d’autres plantes (comme à Phü Quoc), ou converties graduellement en culture des plantes d’appoint, ainsi que l’oignon, l’ail (à Phü Quÿ). Récemment, commence le mouvement de plantation des arbres fruitiers de toutes espèces au détriment du riz, comme à Cât Bà, Thanh Lam.
L’élevage du bétail et de la volaille conserve sa place dans les îles grâce à la profusion des travailleurs et de la nourriture provenant des sous-produits de la pêche.
Les activités sylvicoles, plus exactement les activités d’exploitation forestière, sont répandues et permanentes. C’est pour fournir avant tout des matériaux de construction, du bois de chauffage, ensuite des matières premières à l’artisanat et à l’industrie (construction des coques de bateaux). L’afforestation sur les îles est plus difficile qu’en terre ferme par la pénurie d’eau pour l’arrosage, même l’agriculture ne compte que sur l’eau de pluie, et par l’aridité du sol, sans parler des cyclones et des tempêtes. La couverture forestière de la plupart des îles est restreinte au point d’être considérée comme épuisée, et les arbrisseaux et la steppe sont les couvertures courantes. Les îles Lÿ Son, Phü Quÿ n’ont presque plus de forêts, ce qui accentue la sécheresse de l’air et du sol.
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Les îles conservant encore des forêts, bien que moins nombreuses qu’auparavant, sont Phü Quoc, Côn Dào, Thổ Chu, Hon Khoai, Cù Lao Chàm, Côn Cô, Hôn Mê, Cât Bà et certaines autres à Kien Giang et Quâng Ninh. De toute façon, nous devons sauvegarder ce reste de couverture forestière et pratiquer l’afforestation.
Les activités industrielles et artisanales sur la plupart des îles sont faibles, bien que certaines spécialités ont une place notable dans le marché intérieur ou dans Vexportation
Les îles même côtières sont toujours des régions éloignées et n’attirent une attention particulière que récemment. Pour ses besoins quotidiens, la population des îles a établi certaines bases artisanales, comme ateliers de construction des barques, menuiseries, forges… pour produire des objets d’usage courant… Les ateliers de traitement des produits marins comme crevettes séchées, poissons séchés sont plus prospères, ainsi que les ateliers de fabrication de la saumure de poisson. Au Nord, la saumure de poisson de Cât Hâi est acceptée sur le marché, mais ne vaut pas celle de Phü Quô’c. La production de cette dernière atteint annuellement plus de 5 millions de litres de saumure, pour la plupart mise en bouteille pour l’usage intérieur ou pour l’exportation.
Il est difficile de parler du développement industriel sur les îles si on ne peut résoudre le problème de fourniture d’eau et d’électricité. L’équipement de machines à explosion de différentes puissances à toutes les îles habitées s’avère indispensable (s’il ne peut servir les entreprises industrielles, au moins il élève le niveau de vie spirituelle et culturelle de la population). Aux grandes îles comme Câi Bâu, Cât Bà, Cât Hâi, Phü Quÿ, Phü Quô’c… il faut penser à la construction des usines électriques petites ou moyennes.
La présence de l’électricité et de l’eau contribue aussi à promouvoir les activités de service pouvant apporter des revenus élevés à la société, avant tout le tourisme. De nombreux plans de dévelopement touristique des îles, des photos et peintures, des affiches ont essayé d’attirer les touristes nationaux et étrangers, mais les résultats sont encore limités car l’organisation touristique est encore sommaire.
Les ressources du seuil continental, des îles côtières et des archipels éloignés ne sont pas complètement connues. Il faut avoir une stratégie de développement socio-économique des zones insulaires, comme des bases pour réaliser effectivement la fonction de gestion des zones maritimes sous la souveraineté du Vietnam
Dès la fin de la guerre (et même auparavant), l’Etat du Vietnam se préoccupe de plus en plus de l’étude et de l’investigation de l’espace maritime (comme exposé ci-dessus) qui continuent encore jusqu’à nos jours. En elle-même, l’œuvre de reconstruction nationale et de développement économique demande aussi ces travaux: le Vietnam doit étendre ses relations commerciales avec le monde, non seulement du côté continental, mais encore maritime. L’œuvre de sécurité et de défense nationales est aussi importante en mer qu’en terre ferme.
Pour résoudre les problèmes exposés, le Vietnam doit s’efforcer absolument à devenir une puissance maritime. La Résolution du Bureau Politique du Parti communiste du Vietnam en mai 1993 a bien indiqué: “Devenir une puissance maritime est l’objectif stratégique né des demandes et des conditions objectives de l’œuvre d’édification et de défense de la Patrie vietnamienne
11 y a encore beaucoup à faire pour réaliser cet objectif stratégique. Particulièrement au point de vue géographique, il faut continuer les travaux de prospection et d’investigation afin de posséder l’espace maritime et son seuil continental, étudier l’organisation territoriale des zones maritimes sur la base de l’association de la bande littorale avec les îles et archipels en systèmes commandés pour servir les missions sélectionnées, au point de vue de développement socio-économique et de défense nationale.
On doit prévoir que ces tâches ne sont pas aisées et devront être accomplies par plusieurs générations, mais ce qui est important, c’est qu’elles ont commencé.