LES ÎLES ET LES ARCHIPELS 7
Les activités piscicoles sur les îles doivent être certainement les plus principales occupations. Néanmoins, il y a encore beaucoup à faire pour que l’économie insulaire puisse confirmer sa place
On peut évaluer le niveau de développement de la pêche avant tout par le nombre des travailleurs, des navires et embarcations, des bases d’infrastructure (port, magasin, entrepôt), la quantité et la valeur des poissons pêchés etc…, la contribution de ia pêche aux revenus local et national. Il est regrettable que la collecte de ces données n’est pas facile à cause de la dispersion des îles et de l’impossibilité de contrôler les données, par exemple sur la quantité de poissons et de produits marins obtenus (les pêcheurs vendent immédiatement leur capture en mer).
Suivant les données encore incomplètes, le nombre de pêcheurs de toutes les îles est d’environ 24.000 hommes dont: 5.700 à la zone maritime du Nord Vietnam, 10.500 au Centre Vietnam et au Nam Bô oriental, 7.500 à la zone maritime du sud-ouest. Ainsi, par rapport à toute population des îles précitées, le nombre des pêcheurs n’occupe que 13-14% — une proportion encore très modeste.
Néanmoins, si on fait le recensement pour chaque île, cette proportion est déjà assez satisfaisante: à Cô Tô, elle est de 55% de la population de l’île; à Cât Hâi: de 35 à 40%; à Phü Quÿ: 26%; à Lÿ Son: 20%. Aux îles Chàin, Xanh, Hon Tre 1, elle s’élève à plus de 60%. Au contraire, sur les îles grandes et de ressources variées, une partie notable de la population est attirée par d’autres activités comme l’agriculture, la sylviculture, les services, et même l’artisanat; ainsi, les pêcheurs n’ocçupent que 10%, par exemple à Phü Quô’c. En réalité, les données indiquées ne concernent que les pêcheurs; on aurait dû y comprendre le nombre de travailleurs servant indirectement la pêche comme ceux de la construction et de la réparation navales, de la préparation “après capture », de la fourniture et réparation des engins de pêche…. Dans ce cas, le nombre de travailleurs dans la pêche sur les îles est encore plus grand.
Sur certaines îles, il y a encore la culture et l’élevage des produits marins comme les surfaces d’élevage d’écrevisses, de crabes à Cât Hâi, du district Vân Dôn, à Cô Tô, à Câi Bâu et sur quelques îles du Centre Vietnam. Comme sur la terre ferme, l’élevage a encore le caractère extensif, ou mi-intensif. C’est pourquoi il faut investir davantage dans ce domaine, car son rendement n’atteint que le 1/8 ou le 1/10 de celui de l’Asie du Sud-Est.
Pour les moyens de pêche, les pêcheurs sur les îles ne disposent que des embarcations de faible puissance, environ 25 à 30 CV et ainsi ne peuvent évoluer loin de la côte que jusqu’à une profondeur maximale de 50m. La pêche en pleine mer est encore limitée car il faut avoir des bateaux de grande puissance. Même à Phü Quô’c, ayant les meilleures capacités, parmi les 1.500-1.600 embarcations, seuls 2% du total ont une puissance supérieure à 59 CV, tandis que 67% du total moins de 10 CV, et le reste de 10 à 39 CV. La nécessité d’avoir des bateaux de pêche de grande puissance devient impérieuse pour les îles très éloignées de la côte comme Thé Chu et Bach Long Vĩ; les bateaux de puissance de 150-250 CV ou plus sont indispensables non seulement pour la pêche, mais encore pour la liaison avec la terre ferme et pour d’autres buts.
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Cés dernières années, les poissons et autres produits marins capturés augmentent d’année en année. Parmi les 4 zones maritimes sus-indiquées, celle du sud-ouest — de Minh Hâi, Kiên Giang et Phü Quô’c (Phü Quô’c dépend de Kiên Giang mais mérite d’être mentionné par son importance) — obtient le plus grand rendement. Si en 1993, la quantité de produits marins capturés de la province Kiên Giang occupe plus de 18% de la production totale du pays, seule celle de Phü Quô’c atteint le 1/3 de celle de la province, équivalant à celle de quelques provinces du Centre Vietnam réputées sur ce point (Bînh Dinh, Quâng Ngâi), dépassant celle des 18 autres provinces ayant des flottilles de pêche en mer. L’archipel Thổ Chu a aussi une grande productivité, égale au 1/3 ou à la moitié de celle de Phü Quô’c.
Certaines îles de la zone maritime de Phan Thiet ont aussi de grandes capacités, surtout l’île Phü Quÿ (de la province Bînh Thuân). En réalité, c’est un groupe de 10 îlots élevés au niveau de district insulaire Situé à proximité d’une des plus grandes pêcheries du Vietnam, avec des réserves considérables, avec des pêcheurs expérimentés; la quantité de poissons pêchés annuellement est égale ou même dépasse celle de l’île Phü Quô’c elle-même. La production de la zone maritime du Nord reste encore modeste à cause du petit nombre d’embarcations et du nouvel arrangement du travail de pêche après les migrations ayant lieu de 1975 à nos jours.
L’état général des îles – dont la plupart sont petites – est l’équipement rudimentaire des ports de pêche, sauf à Phü Quoc (avec les ports de pêche Cây Dừa et Dương Dông assez animés), Côn Dâo, Phü Quÿ (avec la grève Triêu Duong) et le port de pêche Cat Bà. Néanmoins, avec le développement des activités de pêche, ces ports demandent d’être améliorés.
Comme pour les bandes côtières de la terre ferme, la pêche aux environs des îles favorise l’épuisement des ressources locales, au lieu d’être bien équipée pour devenir des “têtes de pont” des activités de pêche en pleine mer. Les étapes de pêche à la zone maritime de l’archipel Truong Sa, organisées par la province Khanh Hôa en 1996 prouvent que cette orientation est réalisable.