LE NAM BÔ – UNE RÉGION EN EXPLOITATION EFFICACE 6
Dans le développement socio-économique du Nam Bô oriental, les plantes industrielles traditionnelles et nouvellement introduites peuvent jouer le rôle promoteur du développement industriel. On peut parler d’une agriculture influant sur l’industrialisation
Le Nam Bô oriental a des conditions naturelles et sociales pour développer la culture des plantes industrielles de valeur comme l’Iiévéa, le caféier, la canne à sucre, l’anacardier, l’arachide, pour ne citer que les principales. Depuis près de 100 ans, le Nam Bô oriental est renommé par les « plantations » d’hévéas, de canne à sucre et d’autres plantes industrielles, et il l’est encore actuellement. Pendant le cours d’industrialisation, il ne faut pas oublier que l’existence sur place des sources de matières premières pour certaines branches industrielles prépondérantes est très précieuse, et contribue à réduire la dépendance aux matières premières importées de l’étranger.
L’hévéa est planté sur les terres rouges et grises, surtout sur les terres rouges basaltiques altérées. Sông Bé a actuellement la plus grande superficie plantée d’hévéa, environ 130.000 ha (et pourra être élargie de quelques dizaines de mille hectares); D’ông Nai, environ
— ha; Tây Ninh, plus de 16.000 ha; Bà Ria-Vüng Tàu, une superficie non moindre. Les zones plantées d’hévéa sont réparties sur une large bande s’allongeant du nord de Lôc Ninh à la proximité de Tân Uyên le long de la Nationale 13, de là s’étendant vers l’ouest jusqu’à Dâu Tieng et plus loin à Khiêm Hanh, au sud-est vers Xuân Lôc jusqu’à Chôn Thành (de Dông Nai) et Châu Thành (de Bà Rja-Vüng Tàu). Les bases de préparation du caoutchouc se trouvent à Lôc Ninh, An Lôc, Phü Riêng, Dông Phü, au nord de la cité municipale Tây Ninh, à Dàu Tieng, à Xuân Lôc et à Hô Chi Minh-ville.
Le caféier est aussi cultivé sur de grandes surfaces et en secteurs déterminés à Dông Nai (les zones Ta Loi, Tân Phü, Xuân Lôc). La canne à sucre est plantée surtout au nord-est de Tây Ninh (de 10.000 à 14.000 ha), Sông Bé (environ 3.500 ha), une partie à Dông Nai au bord du réservoir de la Centrale hydroélectrique Tri An et à Djnh Quân.
L’anacardier commence à s’acclimater au Nam Bô oriental, surtout à Sông Bé. La superficie actuelle de plantations d’anacardiers est portée à 85.000 ha, et les produits exportés classent le Vietnam à un rang élevé pour ces marchandises. Un certain nombre d’autres plantes industrielles pluriannuelles comme le palmier à huile, le cacaotier, etc. déjà plantées expérimentalement au Nam Bô oriental se sont montrées accommodantes, mais la production est encore faible, peut-être à cause du niveau technique encore peu élevé.
Naturellement, les plantes annuelles répandues au Vietnam peuvent y être cultivées avec un rendement relativement élevé, comme l’arachide, le manioc, les haricots de tous genres, etc. mais il est difficile de cultiver du riz suffisamment pour nourrir la population, car il ne peut être planté que le long des vallées des cours d’eau pour l’irrigation.
Au Nam Bô oriental, on peut encore élever des produits aquatiques d’eau douce, par exemple au lac Dâu Tieng (de Sông Bé) et au réservoir de la Centrale hydroélectrique Tri An (D’ông Nai) tout comme la pêche en mer. L’élevage des vaches laitières se développe aux alentours de Hô Chi Minh-ville et aux centres urbains des provinces de la région. Les fruits de toutes sortes peuvent être des marchandises, par exemple le ramboutan, le caïmitier, le durion, etc.
Le problème qu’il faut encore résoudre est d’obtenir une haute technologie aux branches de transformation pour que leurs produits puissent être consommés sur le marché intérieur et exportés au marché mondial. La coopération entre l’agriculture et l’industrie se fait voir dans le deuxième maillon (transformation) et on peut gagner ainsi les profits beaucoup plus élevés que la vente des produits bruts ou traités préliminairement.
Le Nam Bô oriental a encore des problèmes à résoudre
Par rapport aux autres régions du pays, le Nam Bô oriental et essentiellement Ho Chi Minh-ville, a nettement des conditions favorables pour acquérir des résultats économiques actifs. Pourtant, cela signifie aussi que le développement de la région a encore des écarts entre les différentes localités. Même à Ho Chi Minh-ville, le décalage entre les riches et les pauvres s’accentue de jour en jour.
Si le taux d’accroissement moyen du PIB de 1991 à 1994 de toute la région est de 13,3%, de Bà Ria-Vüng Tau 24,2% (grâce aux activités pétrolières), de Hô Chi Minh-ville 11,5%, celui de Tây Ninh n’atteint que 5,7% et des deux provinces restantes 7-9%. Le PIB moyen per capita n’a que des changements brusques à Bà Ria-Vüng Tau (de 506 USD en 1991 à 1.524 USD en 1994); tandis qu’à Hô Chi Minh-ville, son accroissement est plus régulier et plus continu (de moins de 200 USD à plus de 700 USD pendant le même temps); mais dans les autres provinces, il est encore au-dessous de 200 USD, sauf à Dông Nai, un peu plus de 200 USD. Dans un avenir lointain, par exemple en 2010 ou 2020, ces indices changeront et ne seront pas toujours favorables à ces deux villes, si la production du pétrole diminue à défaut d’autres gisements, ou grâce au développement des ports maritimes et de l’économie, les autres localités pourront elles-mêmes exporter (par exemple, le port Càn Tho pour la plaine du Mékong), sans plus contourner le port Saigon. Tout cela doit être calculé suivant des projets différents, et la conclusion déduite est d’établir dès maintenant une stratégie de développement de l’espace de la région en général et de chaque province en particulier pour que chaque localité puisse développer une industrie ne dépendant ni de l’investissement étranger, ni des ressources des autres localités.
Comme pour les autres localités, mais à un degré plus élevé, le problème de protection de l’environnement — y compris et surtout l’ambiance sociale — devient de jour en jour plus impérieux. Néanmoins, ce problème a été abordé plusieurs fois et il n’est pas nécessaire de le souligner ici. La pénurie de main-d’œuvre instruite et bien qualifiée est aussi un grand obstacle au développement, (par exemple il y a des provinces qui ne peuvent assurer que près des 20% de la main-d’œuvre dans les secteurs industriels locaux). C’est le problème qui nécessite une attention particulière.
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