LE DELTA DU FLEUVE ROUGE ET LE TRIANGLE CLEF DU NORD 9
Des 1990 à nos jours, le triangle de développement du Nord et ta sub-région 1 ont de nouvelles forces motrices
Les assertions concernant les triangles de développement ont été abordées depuis 1990. Depuis 1995-début 1996, ce triangle et la sub-région 1 ont eu de nettes transformations. Pour l’homme ordinaire, la construction de tant de nouveaux immeubles et villas à plusieurs étages (malgré l’architecture encore hybride), des avenues élargies en forme d’autoroutes vers la banlieue, des antennes de télévision sur le toit des maisons de campagne etc… prouvent le développement économique et l’amélioration du niveau de vie.
Les économistes peuvent s’intéresser à la cadence d’accroissement du PIB annuel augmenté de 1,5 fois durant les années 1991-1994 et le PIB par tête de 1,3 fois par rapport au reste du pays. Ainsi le P1F3 de ce triangle de développement représente 45% de tout le Nord et 15% du pays.
Les nouvelles forces motrices donnent au delta du Fleuve Rouge un développement déterminé pendant ces 5-6 dernières années (on ne peut pas encore parler d’un développement très dynamique comme à Ho Chi Minh-ville ou au Nam Bô oriental) en assimillant ressources endogènes et ressources extérieures.
Les ressorces endogènes considérables, en particulier la qualité de la main-d’œuvre et de la matière grise, mais dû à un bas point de départ, aux vestiges du régime de subventions budgétaires généralisées, à un grand manque de capital dans la population, à l’absence des hommes d’affaires expérimentés, le développement initial ne peut pas éviter l’embarras. Ainsi, ces pourcentages d’accroissement précités sont vraiment significatifs, promettant de nouveaux progrès, lents mais sûrs.
Les ressources extérieures jouent aussi un rôle très important. Jusqu’aujourd’hui (1996), le triangle du Nord détient 80% du capital total d’investissement direct étranger des provinces du Nord avec 327 projets qui représentent plus de 5 milliards USD. En dehors des zones industrielles concentrées, mentionnées au Chapitre X concernant Hanoï, on peut encore citer des zones analogues à Hài Phông (Thûy Nguyen, Kien An, Vât Câch, Dînh Vü), une partie à Ha Long-Cái Lân, Hoành Bồ et Hâi Duong.
Actuellement, les zones de construction les plus animées sont Hanoï-Nationale N°5-Hài Phong; Hâi Duong-route N° 183 avec le pont Binh; la Nationale N°18 avec Phâ Lai-Chi Linh-Ha Long-Câi Lân. Suivant la planification, d’ici l’an 2000, au moins 20 zones industrielles concentrées s’établiront, dont les plus dynamiques seront Sài Đông (Gia Lâm, Hanoï) et Nomura (Hâi Phong). Ainsi le triangle de développement fera ressentir vivement ses effets de croissance tout en créant un grand écart avec les autres zones moins développées du delta du Fleuve Rouge.
SUB-RÉGION 2 OU SUB-RÉGION MÉRIDIONALE DU DELTA DU FLEUVE ROUGE
La sub-région 1 est hautement prisée aujourd’hui mais la sub-région ne doit pas être oubliée car en temps de guerre comme de paix, cette sub-région apportait au pays de nombreuses ressources financières, matérielles et humaines.
Par rapport à la sub-région I, la sub-région 2 est relativement pauvre. Le PIB et le PIB moyen par tête sont encore faibles en comparaison avec ceux d’Hanoï, Hâi Phong et Quâng Ninh, mais équivalant à ceux de Hà Tây et de Hâi Hung. Ces deux dernières provinces, bien que rattachées au triangle de développement du Nord, vivent encore principalement de l’agriculture.
Sub-région 2 et son territoire vraiment complexe
Le territoire de la sub-région 2 (sub-région méridionale) occupe la partie méridionale de la plaine du Fleuve Rouge, du sud de l’embouchure de la rivière Thâi Bïnh à l’embouchure de la rivière Dây à l’est, et à l’ouest, du district Kim Bàng (Nam Hà) aux limites avec la province Thanh Hôa. La superficie de toute la sub-région est de 5.329 km , et la population près de 5 millions d’habitants. Presque tous les districts ont une densité de population de plus de 800 hab./km2 (les districts du Thâi Binh: plus de 1.000 hab./km2), sauf certains districts de la région montagneuse et de la terrasse d’anciennes alluvions à l’ouest (plus de 600 hab./km2, sauf Hoàng Long: 253 hab./km2).
La population nombreuse empêche aujourd’hui l’accroissement économique. Thâi Bînh a connu une petite vitesse de croissance démographique annuelle grâce à une émigration prolongée, commencée depuis les années 70, non seulement par le mouvement de planning familial.
Sauf les cités municipales Phu Lÿ, Ninh Binh, Tarn Diêp, Thâi Binh et la ville Nam Dinh dont la proportion de population urbaine varie de 47,6% (Thâi Binh) à 75,4% (Nam Dinh), tous les centres urbains et chefs-lieux de district de ces provinces ont une proportion si faible qu’il est difficile de les distinguer de la campagne (au-dessous de 5%; dans certains districts comme Gia Viễn, Hoa Lu, Hung Hà, cette proportion est de 0,00%). Ainsi la détermination de l’attraction de ces centres urbains-ruraux est presque insignifiante.
Le paysage de cette sub-région est aussi complexe. Les plaines fluvio-maritimes entremêlées sont dominantes, mais à partir du sud de Kiên An jusqu’à l’ouest de la cité municipale Thâi Binh, de la bordure méridionale de la ville Nam Dinh, de l’ouest de la cité municipale Ninh Binh jusqu’à Tam Diêp puis vers la mer, les dunes de sable côtières font apparaître un nouveau paysage: les dunes de sables et les plaines fluvio-maritimes forment une nouvelle entité unie.
La côte maritime constituée de plages fluvio-maritimes submergées de marées quotidiennes, surtout au sud du Thâi Bînh et Ninh Binh a une altitude de plus en plus grande par le dépôt des alluvions, créant des conditions favorables à l’avance de l’homme sur la mer. Par contre la mer reprend ses droits sur la terre ferme dans les régions de Hâi Hâu à Qu’ân Phuong-Trai Ha.
La partie occidentale du territoire de Nam Dinh-Ninh Binh à Nho Quan a des paysages éluviaux modernes, avec des cuvettes célèbres par les difficultés qu’elles causent au détriment de l’agriculture, tandis que la bordure du sud-ouest a des paysages d’érosion et d’éluviation, de dépression essentiellement de monts calcaires. La forêt Cüc Phuong et le secteur Hoa Lu-Tam Dông se trouvent dans cette zone.