LE DELTA DU FLEUVE ROUGE ET LE TRIANGLE CLEF DU NORD 10
Quelques ressources naturelles de la sub-région 2 sont encore inconnues
Hormis les ressources en roches calcaires, en feldspath, en argile, etc… pour en faire des matériaux de construction, à l’ouest de Phü Lÿ, à Tam Diêp et disséminées dans cette sub-région, les ressources marines sont à prendre en considération. On a découvert des traces de gaz naturel, et pensé à l’existence du pétrole. Le gaz a été trouvé dans les années 60 à la langue de terre Khoâi Châu-Tiên Hâi (estimé à plus de 1,2 milliard de m en 1962), mais jusqu’à présent environ 400 millions de m ont été exploités et il n’en reste plus beaucoup.
Parmi les autres ressources de cette sub-région est le tourisme (le Parc national Cüc Phuong, la zone des monts calcaires couramment appelée « Ha Long terrestre »). Les bandes de terre dont la vitesse d’alluvionnement est estimée à lOOm/an peuvent être considérées comme « dons naturels ». Comme il est dit plus haut, ce fut Nguyên Công Tru, le premier projeteur qui a fait transformer les 2 secteurs Kim Son-Tiên Hâi en rizières, suivant une planification très rationnelle. De nos jours, les districts riverains cherchent à s’élargir par l’endiguement sur la mer effectué tous les troix ans mais de façon moins rationelle que celle des ancêtres. A cause des travaux d’avance sur la mer faits à la hâte, de nombreuses nouvelles cuvettes se forment derrière les digues.
Ainsi la supériorité de la sub-région 2 est l’agriculture, y compris la pêche. Sa tâche principale est donc de produire des vivres de grande valeur et de haut rendement, — pour que la plaine du Fleuve Rouge ait une partie du territoire lui satisfaisant les besoins de la sécurité minimale en vivres et si possible, lui fournissant les produits en excédent de haute qualité pour l’exportation. L’œuvre d’industrialisation et de modernisation sera menée sur la base de transformation des spécialités de la sub-région en vue de les valoriser.
Néanmoins, en ce qui concerne les vivres, avec la production actuelle (Nam Hà et Thâi Binh ont atteint plus d’un million de tonnes par an tandis que Ninh Binh seulement plus de 300.000 tonnes/an), le seuil de sécurité vivrière planifié ne sera pas atteint facilement (plus de 4 millions de tonnes/an) sauf si on attribue cette tâche à la province Hâi Hung, surtout aux districts de l’ancien Hung Yen et à quelques districts du nord comme Nam Thanh, Mÿ Vân, Câm Binh, Châu Giang (c’est-à-dire reprendre les bandes de terre annexées pour l’industrialisation le long de la Nationale N° 5). Cette tâche doit aussi incomber à 3 districts Thanh Oai, Phü Xuyên et Thuong Tín (de la province Hà Tây).
Les autres activités agricoles sont les cultures de légumineuses variées (surtout sur la bande alluvionnée annuellement le long du Fleuve Rouge, de la rivière Luôc), l’élevage de porc et de volaille, des produits aquatiques (si possible, dans la cuvette Hà Nam Ninh submergée presque toute l’année), parmi lesquels les spécialités de haute valeur comme le trionyx, la grenouille etc… et les poissons d’eau douce.
La pêche maritime n’est pas encore développée, surtout la pêche au large. La zone maritime du delta du Fleuve Rouge a une superficie totale d’environ 20.000 km2, y compris les baies Ha Long, Bai Tu Long et Lan Ha, donc en général 28% de la superficie vietnamienne du golfe du Bac Bô. Le fond marin de cette zone est constitué essentiellement de boue sableuse et de sable boueux, tandis que près des embouchures, il est de boue fine et de boue sableuse et autour des îles, il y a des écueils rocheux. Il faut remarquer qu’à Bach Long VI, il y a le phénomène d’upwelling très important pour la pêche maritime.
Les ressources marines ne sont pas encore minutieusement explorées, mais on peut distinguer certaines zones comme les parcs de crevettes, de seiches et d’ilishas du sud de Dô Son à l’embouchure Ba Lat, les parcs de crevettes de Hài Hâu à l’embouchure Ninh Co, les parcs d’ilishas, de crevettes autour de l’archipel Long Châu, autour de Bach Long VT et de l’archipel Cô Tô.
Par manque de gros chalutiers, la capture des produits aquatiques est jusqu’à présent limitée aux rivages, ce qui conduit à un épuisement des ressources marines dans ces régions mais tous les efforts se concentrent aujourd’hui sur la pêche au large.
L’œuvre d’industrialisation et de modernisation de cette sub-région cherche encore à obtenir le moyen optimal
Bien que les conditions naturelles et socio-économiques de la sub-région 2 soient favorables à la production agricole, cette sub-région ne pourra s’enrichir si elle ne réalise pas l’industrialisation et la modernisation.
Il y a eu des efforts en ce sens, mais jusqu’à présent, les résultats sont encore limités. Le centre de tissage Nam Dinh (habituellement appelé la capitale du tissage), célèbre sous le protectorat français et avant les années 80 au Nord Vietnam, périclite par pénurie des capitaux d’investissement pour renouveler l’équipement (et aussi par mauvais calcul dans les affaires) et perd sa position de « pôle d’attraction ». Thài Binh passe à la céramique en employant le gaz assez renommé de Tien Hâi. En outre, chaque province a des entreprises comme celles de transformation des produits alimentaires, de confection, de tissage, d’imprimerie, de petite mécanique etc… dont les produits sont consommés sur place sauf une partie des produits aquatiques exportés. L’exportation même des marchandises se heurte à maintes difficultés par manque de voies de communication directe avec Hâi Phông. Le problème d’amélioration et de reconstruction de la route N°10 reliant Thanh Hoa, Ninh Binh, Nam Dinh, Thâi Binh, Kién An, Hâi Phông et de là jusqu’à la route N°18 est excessivement important pour délivrer les provinces méridionales de la plaine de l’isolement relatif. La construction du port Ninh Phüc sur la rivière Dây à Ninh Binh y contribue également.
L’œuvre d’industrialisation devra se reposer sur la coopération entre les centres urbains existant dans la sub-région 2. La coordination entre Nam Djnh et Thâi Binh (distants de 20 km sur la route N°10, aujourd’hui presque voisins grâce à l’urbanisation), Ninh Binh (sur la Nationale N°1 en train d’être améliorée) et plus loin, Phü Lÿ et Hung Yen (ancien chefs-lieux de province) peut créer un vaste champ d’attraction, attirant les secteurs environnants à la production pour le marché. Mais avant tout, ces cités municipales et villes doivent trouver des branches spécialisées appropriées. Le mieux serait de choisir les branches au service de l’agriculture comme fabrication des machines agricoles, transformation des produits aquatiques de haute qualité, et de développer les branches à leur service.