LE CENTRE VIETNAM 7
Le premier coup de poing: construire la raffinerie de pétrole à Dung Quât, transformer Dà Nâng en un pôle important au centre du Centre Vietnam
Pour donner un nouvel élan à la zone centrale du Centre Vietnam, le centre d’importance dans l’immédiat est de construire à n’importe quel prix la zone industrielle Dung Quâ’t située entre les 2 provinces Quâng Nam-Dà Nâng et Quâng Ngài. Elle se trouvera sur les rivages de la baie Dung Quâ’t récemment découverte et explorée, en réalité une plage de sable de Van Tuong à An Thành (Bînh Son), touchant une vaste zone de collines à faible pente, favorable à la construction des usines et des agglomérations.
Suivant le projet, cette zone industrielle comprendra les raffineries de pétrole Nos 1 et 2, des usines pétrochimiques, une base de construction navale, une station de forage du gaz et du pétrole, un secteur d’industrie légère, un secteur industriel de haute technologie, de métallurgie et de laminage, de montage des automobiles, de production des matériaux de construction et évidemment un port maritime avec des hangars et dépôts nécessaires. Les pétroliers de tonnage de 200.000 à 300.000 tonnes pourront entrer et sortir aisément. La construction du port Dung Quâ’t et de sa zone industrielle de même nom entraîne le besoin de construire de la ville Van Tuông et la cité municipale Quâng Ngài. Une fois construits, le port et la zone industrielle de Dung Quâ’t créeront une nouvelle force motrice à la zone centrale du Centre Vietnam.
Pourtant, le pôle-chef-lieu choisi pour toute la région est Dà Nâng. C’est une ville nouvellement surgie dès son occupation par le corps expéditionnaire américain puis développée après 1975. C’est au fond une ville ayant une industrie relativement développée par rapport aux autres localités de la zone, dont les bases les plus importantes sont celles de fabrication de l’acier (essentiellement l’acier de construction), de tissage (de longue tradition, y compris le tissage artisanal de la soie), de mécanique, de production des articles de consommation de valeur locale pour ravitailler les provinces voisines (autrefois même le Laos et le Cambodge), de transformation des produits alimentaires etc…
La ville possède le port Tien Sa (d’une capacité projetée supérieure à 1,2 million de tonnes de manutention), qui est actuellement le principal port commercial, en attendant la construction du port Lien Chiéu au nord, et avec lui, les zones industrielles Lien Chiéu, Thùy Tü-Hôa Khânh. Suivant la planification, la ville s’étendra encore vers le sud — sud-est, de l’aéroport Nuôc Mân à Non Nuôc (où se trouve une plage magnifique), et vers l’ouest — sud-ouest, le long de la Nationale 14B de Hôa Câm à Tùy Loan.
La ville Hue (de la province Thùa Thiên-Huè), ancienne capitale de la dynastie des Nguyên (XIXe et XXe siècles) reconnue par I’UNESCO comme patrimoine culturel du monde, est jusqu’à présent considérée comme l’un des grands centres culturels du pays, en dehors des fonctions de centre politique et économique de la province.
Son industrie est relativement développée en comparaison avec d’autres provinces centrales du Centre Vietnam. On y trouve certaines bases de production des articles de consommation (chaussures de cuir, tapis de laine), d’industrie de transformation des produits alimentaires, des matériaux de construction (cimenterie Van Xâ, exploitation et façonnage du granit), d’industrie électronique.
Le projet de développement spatial de la ville est de l’élargir en tous sens, dont le plus important est vers l’aéroport Phü Bài. Vers la fin de 1995, la baie Chân Mây a été proposée d’être transformée en port aux eaux profondes (avec l’établissement du secteur de commerce international Chân Mây), ceci peut changer même le projet de communication de la route N°9 à Dà Nâng.
Pourtant, une réalité est qu’entre Hué et Dà Nâng existe une concurrence déterminée — ce qui est compréhensible — sur le rôle à jouer au Centre Vietnam et dans tout le pays. Dans le monde, il y avait des cas analogues, par exemple entre Metz et Nancy en France. L’orientation de la solution est de réunir les deux villes Hué et Dà Nâng en un pôle pour toute la zone centrale du Centre Vietnam, et pour toute la sphère capitale. La construction du port Chân Mây créera un trait d’union entre ces deux villes et leur influence (ou celle du pôle unique) se complétera et s’étendra jusqu’au nord de Binh Dinh comme au nord de Quâng Bînh. L’élargissement de la zone d’influence améliorera la position de la zone centrale du Centre Vietnam, la puissance économique du pôle Huê’-Dà Nâng, et en même temps démontrera que la coopération entre ces provinces est plus profitable que la concurrence, et mettra fin au régionalisme.
Une série de cités municipales, comme Dông Hôi, Dông Hà, Quâng Tri, Hôi An, Tam Kÿ, Quâng Ngài (sans compter les ports Hon La, Cua Viêt, Thuân An, Chân Mây, Liên Chiéu, Dung Quâ’t) et une dizaine de centres urbains élargiront leur domaine d’influence dans le cours de développement. Ce processus d’urbanisation irrésistible influera notablement sur l’œuvre d’industrialisation de la campagne dans la région, sur la base d’étendre les zones de culture spécialisée des plantes de valeur commerciale (canne à sucre, mûrier et ver à soie) et les fermes d’élevage du gros bétail pour la viande et le lait (surtout le buffle, le bœuf) sur les collines immenses à l’ouest des plaines ou le long des vallées des cours d’eau jusqu’à la région montagneuse. Les petites entreprises de transformation travailleront pour les usines de moyenne (et grande, si possible) envergure, pourvu que les voies de communication (routes provinciales, de district et de commune) soient réparées et entretenues, assurant une circulation ininterrompue des automobiles.