Le niveau d’instruction de la population ne correspond pas aux conditions de vie relativement élevées, bien que les travailleurs qualifiés se concentrent en grand nombre dans les villes et cités municipales
On peut constater ce phénomène dans les tableaux de recensement du nombre d’élèves aux écoles et de diplômés de différents degrés. Les pourcentages calculés sont à réfléchir: parmi la population âgée de plus de 5 ans, 12,4% ne vont pas à l’école; 62,5% allant à l’école mais non reçus à l’enseignement primaire, seulement 13,8% sortis de ce degré; 7,2% diplômés de l’enseignement secondaire; 3,7% sortis des écoles secondaires professionnelles. Même Hô Chi Minh-ville n’est reconnue comme ayant liquidé l’analphabétisme qu’au début de 1996. Cette situation pourra entraver la formation de la main-d’œuvre scientifique et de haute technicité.
Heureusement que parmi la population dans l’âge de travail (y compris les immigrants dont le taux d’accroissement dépasse le taux d’accroissement général de la population), ceux qui sont reçus à l’enseignement primaire et au-dessus occupent 53%; les ouvriers qualifiés 2,3%, les cadres techniques moyens 7,8%; les diplômés des écoles supérieures, des universités et les post-universitaires 7,2%. C’est cette main-d’œuvre qui travaille actuellement dans les entreprises des centres urbains du Nam Bô oriental, concentrées essentiellement à Hô Chf Minh-ville. Il est compréhensible que dans un proche avenir, les provinces du Nam Bô oriental auront encore besoin des sources complémentaires d’intellectuels et de scientifiques venues des autres localités, surtout des provinces du Nord Vietnam.
Il est à remarquer que depuis longtemps, Hô Chi Minh-ville et certains centres urbains du Nam Bô oriental sont toujours les centres d’attraction des hommes des « quatre coins » du pays, parmi lesquels nombreux sont ceux de haut niveau scientifique et technique, les ouvriers qualifiés formés par différentes sources, les hommes d’affaires expérimentés. Ceux-ci arrivèrent au Nam Bô oriental la majorité pendant l’année de pointe 1954, surtout les hommes d’affaires et les commerçants — classe encore rare au Nord Vietnam, par exemple à Hanoï et Hâi Phông.
La restructuration du travail se déroule assez rapidement depuis 1989. Si en 1989, le taux des travailleurs dans le domaine agricole à Hô Chi Minh-ville occupait plus de 40%, de nos jours, il n’est plus que de 14,3%; celui des travailleurs dans l’industrie, plus de 40% (y compris dans le domaine de la construction), mais c’est dans le domaine de service qu’il croît le plus vite: plus de 54% à présent.
Avec l’œuvre d’industrialisation, le taux des travailleurs dans deux domaines — industrie et service — augmentera certainement, mais cela ne se voit clairement que dans certaines villes et cités municipales. Les forces de travail dans l’agriculture et la sylviculture devront certainement jouer un rôle important dans le développement économique du Nam Bô oriental afin de fournir des produits agricoles spécifiques de cette région à certaines branches industrielles traditionnelles, si on ne désire pas transformer ces dernières en branches vivant aux dépens des « matières premières de l’étranger ».

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