HO CHI MINH-VILLE SUR LA VOIE DU DÉVELOPPEMENT 3
Hô Chi Minh-ville se distingue en premier lieu comme le plus grand centre d’industrie de transformation du Vietnam
Hô Chi Minh-ville a une longue tradition dans les activités industrielles. Dès avant le XIXe siècle, l’artisanat et la petite industrie se développaient activement grâce aux immigrants des provinces Quâng et aux Chinois immigrants. Comme il est exposé ci-dessus, grâce au contact de longue date avec l’Occident, s’est réalisée la technique de fonderie des canons, de construction des navires de guerre en bronze…
Les entreprises fondées de bonne heure par les Français à Saigon, comme celles établies dans la suite par les capitalistes nationaux ou étrangers de 1954 à 1974 contribuaient à la formation d’un certain nombre d’ouvriers qualifiés et d’une classe d’hommes d’affaires dans l’économie du marché. Après « l’ouverture », ce contingent déploie de plus en plus Ses fortes capacités. Peut-être c’est le fonds le plus précieux de la ville pour développer son industrie. La ville en elle-même n’a aucune ressource naturelle notable (comme Hanoï), sauf les cours d’eau, les routes et les ports, et évidemment l’aide en matières premières et en matériaux des autres localités du Nam Bô oriental, de la plaine du Mékong et d’ailleurs, y compris du Tây Nguyên.
Jusqu’en 1995, la ville a environ 600 grandes et moyennes bases industrielles à la périphérie, dans les arrondissements Tân Binh, Gô Vâp, 2e et 6e et aux environs des districts Thü Duc, Nhà Bè, Hoc Mon, Binh Chanh. Deux zones industrielles concentrées entrent en activité: Tân Thuân au district Nhà Bè et Linh Trung du côté de Thü Dức. En outre, la ville possède encore environ 23.000 bases de petite industrie et d’artisanat réparties essentiellement intra-muros, surtout à Cho Lôn.
Les branches industrielles jouant actuellement le rôle prépondérant sont celles de transformation des vivres, des boissons rafraîchissantes, de tissage et de confection. Ces 3 branches occupent jusqu’à 33% du PIB et 53% de la main-d’œuvre. En outre, la ville produit encore d’autres marchandises de toutes sortes: des imprimés, de la maroquinerie, des produits chimiques etc… aux pièces de rechange, instruments électriques, produits en caoutchouc et en plastique, assemblage de récepteurs de radio, téléviseurs, équipements de communication et d’information. Ces branches n’occupent tout au plus que de 0,1% à 7% du PIB industriel (produits chimiques) et de moins de 1% à 6% de la main-d’œuvre.
La répartition de l’espace industriel de Hô Chi Minh-ville nécessite une amélioration. La concentration des petites entreprises et des bases de petite industrie et d’artisanat à faible valeur ajoutée, employant une abondante main-d’œuvre (travailleurs manuels), rejetant des produits toxiques (dont sont coupables les bases de transformation des produits alimentaires) dans les arrondissements urbains, intercalées avec les habitations dans le cours du développement devient de jour en jour des entraves causant des embouteillages et la pollution de l’environnement. L’option d’évacuer ces bases hors de la ville est indispensable mais difficilement réalisable. La cause, c’est que ces bases de production sont pour la plupart familiales : dans bon nombre de cas, le logement et la base de production sont les mêmes et le travailleur ne désire pas ou n’a pas de condition pour travailler loin de chez lui. Ainsi, la solution de ce problème demande certainement du temps.
La ville a récemment l’option de déplacer les chantiers de construction des zones industrielles et des entreprises isolées vers la banlieue, et c’est une juste mesure. Une distance de 10 à 15 km de la ville est dérisoire, car l’expérience propre de la ville et celle de Hanoï montrent qu’avec le cours d’urbanisation rapide, en peu de temps, ces entreprises suburbaines seront englobées dans la ville. Une politique énergique de décentralisation des bases et zones industrielles s’avère indispensable.
Récemment, la ville a eu l’option de sélectionner davantage les branches industrielles pour concentrer l’investissement. Les branches prioritairement proposées sont celles de la mécanique, des matériaux nouveaux, de l’électronique et de la technologie biologique, dont les noyaux sont les deux branches mécanique et électronique. Ainsi les branches industrielles « propres » attirent le plus d’attention.
Dans ces conditions, une répartition du travail dans la production industrielle entre Hô Chi Minh-ville et les autres centres urbains dans la sphère économique capitale du Sud devient indispensable. C’est un problème qui sera abordé quand on discute sur le développement dans toute la sphère.
La part de l’industrie dans le PIB de Hô Chi Minh-ville s’accroît continuellement ces dernières années, à partir de 1990. Celle de 1991 est le double de celle de 1990; et de 1992 à 1995, celle de l’année suivante, d’une fois et demie celle de l’année précédente. Par rapport aux autres branches économiques, la valeur totale de la production industrielle est de 10 fois celle de l’agriculture et ainsi de même par rapport à la construction, mais inférieure à celle du secteur de service. L’accroissement moyen annuel pendant ces 5 années est donc élevé (14%), et on peut considérer que l’industrie de Ho Chi Minh-ville est la plus développée du pays.
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