LES ZONES DU NORD ET DU SUD DU CENTRE VIETNAM 3
Mais réconomie du nord du Centre Vietnam, pour se développer fermement, doit être le résultat des « coups de poings » industriels
Malgré de grands efforts dans la production, le nord du Centre Vietnam jusqu’à nos jours, est encore pauvre: l’accroissement du PIB est relativement faible (par exemple dans la période de 1991 à 1994 début 1995 n’est que d’environ 5,5%). Bien que le PIB de 2 provinces Thanh Hôa et Nghe An dans le même temps surpasse celui de Quàng Nam-Dà Nang (et de loin), sauf celui de Hà Tïnh équivalent à ceiui de Quàng Ngài. A cause de la population élevée de ces provinces (celle de Thanh Hôa double de celle de Quàng Nam-Dà Nang; celle de Nghê An la surpasse aussi), le PIB moyen par tête de chaque province est encore faible (moins de 150 USD, et encore plus bas à Hà Tïnh).
Il faut reconnaître que si on ne cherche pas à diminuer plus rapidement l’accroissement de la population, le nord du Centre Vietnam se heurtera à de nombreuses difficultés dans le développement économique et l’amélioration des conditions de vie de la population.
Dans ces dernières années (1991-1994, début 1995), dans toutes les provinces, les activités agro-sylvicoles contribuent la plus grande partie à leur PIB (plus de 2 fois la contribution de l’industrie à Thanh Hóa, plus de 9 fois à Nghç An et presque 8 fois à Hà Tînh). Les produits aquatiques des 3 provinces ont une valeur presque équivalente, mais cette activité— même assez développée — n’occupe que de 3 à 8% de la valeur des activités agro-sylvicoles.
Ainsi, les activités industrielles au nord du Centre Vietnam sont encore peu développées; les produits industriels sont généralement analogues, essentiellement pour la consommation locale, par exemple certains produits alimentaires, matériaux de construction, produits pharmaceutiques.
Parmi les entreprises importantes, il faut citer les deux entreprises conjointes: la sucrerie Lam Son d’envergure la plus grande au Nord Vietnam, la cimenterie de Nghi Son, toutes deux à Thanh Hóa; les entreprises d’exploitation des minerais métallifères à Nghệ An (la mine d’étain à Quÿ Hop avec les champs d’exploitation Châu Cuong, de la vallée I, Khe Dô) avec des dizaines de tonnes de lingots d’étain exportées annuellement, le gisement de chromite à Cô Dinh (Thanh Hôa) d’une réserve assez grande, supérieure à 21 millions de tonnes. En outre, chaque province a certains gisements d’or de petite envergure; particulièrement Hà Tïnh a du titane sous forme de sable titanifère au littoral des communes de Kÿ Anh, Thach Hà, Càm Xuyên, Câm Hoa, etc…, sur une superficie de plus de 20 km2.
Les plus remarquables parmi les minerais non-métallifères — outre le calcaire et les pierres de construction, répandus dans toutes les provinces — sont les pierres précieuses. La zone occidentale de Nghe An (Quÿ Châu) a des réserves notables de rubis, mais l’exploitation en est encore hasardeuse, sans passer par la prospection géologique et les arguments techniques, créant de grands gaspillages.
Actuellement, on peut espérer que le nord du Centre Vietnam aura des « coups de poings » industriels analogues à ceux du centre du Centre Vietnam, si l’exploitation des gisements de fer de Thach Khe (Hà Tinh) —dont la prospection préliminaire estime les réserves à environ 500 millions de tonnes de minerais de haute valeur — est autorisée et bénéficie des investissements, et seront construits les fours sidérurgiques et les filières convenables. Cela créera un important tournant pour le développement industriel du nord du Centre Vietnam.
Néanmoins, les ressources les plus valables au nord du Centre Vietnam sont les ressources humaines, particulièrement les ressources en matière grise
L’histoire démontre que Thanh Hoa, Nghç An, Hà Tïnh sont des bases culturelles de longue date, donnant naissance à des génies, des réserves de main-d’œuvre et de guerriers (sous les dynasties des Lÿ, Tràn, la terre de Hoan-Ai était considérée comme la « terre de cent mille soldats »).
Thanh Hoa est le lieu où la « civilisation Dông Son » a été découverte avec des vestiges du paléolithique à Nui Do et du néolithique à Da But (Vïnh Lôc), des outils de bronze à Dông Son. Thanh-Nghe-Tïnh est le pays natal de nombreux héros nationaux (Le Loi, Bà Trieu), érudits et lettrés (Nguyen Du, Le Van Huu, Dào Duy Tu, Le Huu Trac, etc…), de nombreux révolutionnaires (Hô Chi Minh, Lê Hong Phong…).
L’instruction est assez développée dans la population: dès la dynastie des Lê existait déjà le camp de concours interprovincial. Jadis, seul le village de Quÿnh Dôi avait 94 docteurs et premiers lauréats au concours suprême, 152 licenciés. De nombreux érudits illustres continuent cette tradition.
On peut dire que les ressources de main-d’œuvre et de matière grise du nord du Centre Vietnam sont très précieuses. Dans les circonstances actuelles, quand apparaît dans le monde entier la tendance de passer de la logique d’améliorer la valeur des ressources existantes — de la chasse et de la cueillette à l’exploitation des ressources minérales de toutes espèces — à la logique de production des matières premières, comme la qualité de la position, des écoles supérieures, la haute technicité des ouvriers…, les provinces relativement pauvres en ressources du premier ordre comme le nord du Centre Vietnam, peuvent développer leur propre industrie en se basant sur les ressources du second ordre dont elles possèdent, suivant la tradition.
Avec l’exploitation des avantages disponibles (main-d’œuvre, matière grise) et évidemment avec l’orientation concrète et des politiques de formation et de perfectionnement appropriées, les provinces du nord du Centre Vietnam pourront s’engager dans les domaines industriels de haute technologie (par exemple l’informatique, les nouveaux matériaux…) et ainsi accroître les recettes et résoudre en partie le problème des emplois, améliorer le niveau de vie de la population.