PRIORITÉ À L’INFRASTRUCTURE 11
Participer à l’expansion de l’information et des télécommunications à la vitesse de la lumière
L’industrie de l’information et des télécommunications avant la période d’ouverture était excessivement pauvre et arriéré. Nous nous sommes efforcés de progresser à pas de géant pendant les 4-5 années dernières pour améliorer cette situation. Les médias dont le but est de propager les informations, y compris les pensées, les événements scientifiques et les représentations distrayantes, sont entrés dans les familles, avant tout dans les villes, les cités municipales et sont en train de s’étendre à une partie des campagnes et de la haute région.
Les livres et les publications, plus abondants et plus féconds sont devenus une nourriture spirituelle indispensable à tous les âges. Au niveau central, il y a des maisons d’éditions renommées comme celles de la Politique nationale, The Giôi, des Sciences et Techniques, du Travail, de la Jeunesse, de la Culture et de l’Information, de la Littérature, de l’Association des Ecrivains… tandis qu’au niveau des localités, certaines grandes provinces et villes ont leurs propres maisons d’éditions.
La Télévision vietnamienne couvre tout le pays et grâce à l’abonnement aux satellites, elle envoie des images à une partie de l’Asie et de l’Europe. Le téléphone est devenu le moyen de liaison le plus répandu, et ainsi a le développement le plus rapide: au début de 1994 la densité du réseau téléphonique était de 0,3 appareil/100 habitants; à la fin de cette année: 0,6 appareil. On prévoit qu’à la fin de 1995 il y aura 1 appareil/100 habitants et en 2000: 2 à 3 appareils/100 habitants. Le réseau est en train et continuera d’être chiffré; en particulier l’information internationale qui a été chiffrée complètement. En 1986, le Vietnam n’avait que 9 canaux avec l’étranger, mais en 1994, il a déjà 1.500 canaux. Il disposera d’une station de satellite lntersat de classe A à terre. Avec les câbles à fibres optiques transocéaniques, ces systèmes auront une capacité de 10.000 canaux.
La direction des postes et des télécommunications se cantonne actuellement à l’organe central (situé à Hanoï) pour assurer la télécommunication uniforme dans toute la branche, mais quelques projets de hiérarchisation sont en train d’être examinés.
Une organisation assurant le service des télécommunications apparaît déjà, gérée par le Commandement de l’information militaire pour servir la population des points capitaux, des îles, des régions éloignées et isolées. Il y aura certainement concurrence, ce qui permettra de promouvoir le développement de la technologie des télécommunications de notre pays, de fournir des services de bonne qualité et de prix moins chers.
Une difficulté persiste dans la branche des postes et des télécommunications: alors que 100% des villes et des provinces et 230 districts, cités municipales dans le pays ont des standards électroniques reliés par micro-ondes, l’installation d’un pareil réseau à la campagne paraît peu aisé. Tout le pays a plus de 9.000 communes et plus de 50.000 hameaux, dispersés partout, surtout dans les zones éloignées. Jusqu’en 1994, seulement 17% des communes sont munies du téléphone, avec 16.000 appareils. Il reste encore beaucoup à faire, et comme le capital est limité, il faudra certainement un choix prioritaire pour chaque étape et pour chaque zone.
Le Vietnam est dans la première étape d’amélioration de ses bases d’infrastructure. Les projets prioritaires
La présentation par paragraphes comme ci-dessus montre à peine qu’en réalité, le réseau de voies de communication est établi systématiquement et est en train d’être amélioré pour gagner en efficacité. On doit distinguer les axes nationaux principaux, qui servent les zones de forte concentration de centres urbains, de courants de marchandises et d’habitants, les points de jonction avec le réseau de communication internationale, et les bases de production industrielle, agricole de grande envergure et grande efficacité, mais restant disjointes. On peut aussi distinguer les autres axes d’intérêt national comme les routes nationales rayonnant des deux grandes villes du pays Hanoï et Hô Chi Minh-ville vers les localités principales, les zones sans axes transversaux les reliant aux axes nationaux principaux et les zones sans voie fluviale. Ces axes doivent profiter en priorité de l’entretien et des améliorations (ou d’une nouvelle construction).
Le réseau de voies de communication secondaires sert généralement un espace économique limité, par exemple les routes de province, de district ou de commune qui ont un courant de marchandises et de passagers plus modeste. Les autres espaces comme les régions montagneuses presque inhabitées, les campagnes désertes, les zones où on ouvre des chemins seulement en cas de nécessité existent dans tous les pays, même les plus développés et doivent être délimitées soigneusement.
Le projet de développement de la circulation jusqu’en l’an 2000 montre l’intérêt des trois aires principales avec les itinéraires importants: Hanoï-Hâi Phong-Ha Long, Hue-Quàng Nam-Dà Nàng jusqu’à Lao Bào et Ho Chi Minh-ville-Biên Hôa-Vüng Tàu. Le chemin de fer Thông Nhàt et la Nationale 1A sont déjà dans le plan d’amélioration afin de relier ces trois aires capitales.
Dans le triangle de développement au Nord, il faut s’occuper des Nationales 5, 18 et de la route 183 reliant Hài Duong à Chi Linh, remanier la voie ferrée de 1,435m en celle de 1,00m. Toutes ces voies routières et ferrées relient Hanoï aux zones environnantes avec les deux grands ports de Hài Phông et de Cài Lan, associant l’entretien des routes au dragage de la voie fluviale venant de Hài Phong et remontant jusqu’à la vallée du Fleuve Rouge. La Nationale 10, autant que les Nationales 2, 3, 6 demandent d’être améliorées. Les centres urbains au long de ces routes en profitent, surtout Hài Duong et Chi Linh au point de jonction des Nationales 5 et 18. L’aéroport de Nôi Bài doit être amélioré pour être digne d’un aérodrome international.
Dans l’aire Huc-Quàng Nam-Dà Nâng-Lao Bào, il faudra améliorer la Nationale 9 (capable de devenir l’itinéraire de transport international, suivant le plan de l’autoroute A3 de la Commission du Mékong, la Nationale 15 de Xuân Mai (province de Hà Tây) et la Nationale 14 du sud de Hue passant par Quàng Nam-Dà Nàng, traversant le Tây Nguyên jusqu’au Nam Bô oriental; développer les axes transversaux reliant la Nationale 1 à la Nationale 14, comme les axes routiers 8, 19, 26 (et la Nationale 9 comme il est dit plus haut). Ces axes transversaux aboutissent au port Dà Nüng, et suivant les prévisions, au port Dung Quat à Quâng Ngài, les ports de Quy Nhon et de Nha Trang. L’aérodrome de Dà Nàng mérite aussi d’être amélioré.
Dans le triangle Ho Chi Minh-ville – D’ông Nai – Vùng Tàu, on doit se préoccuper de l’amélioration des Nationales 51, 13, des ceintures périphériques de Hô Chi Minh-ville, Bien Hoà, Vùng Tàu, construire l’autoroute du port de Saigon à Long Thành. Ces routes relieront les groupes de ports Vùng Tàu-Thi Vâi. Au Sud, il faut réagencer et entretenir l’embouchure Dinh An, entretenir le courant d’entrée au Fleuve Antérieur pour que les bateaux de 5.000 tonnes puissent arriver à Cân Tho, qui sera aussi amélioré pour assurer le transport d’un million de tonnes par an.
C’est le plan de développement de la circulation à l’échelle nationale, tandis que les provinces, districts, communes, y compris dans la haute région, doivent avoir leur propre plan pour assurer la circulation sans encombre jusqu’aux communes.
Il va sans dire qu’un tel plan jusqu’en l’an 2000 exige un capital d’investissement énorme, estimé au premier abord à 2.746 millions de USD, et ainsi sa réalisation ne sera pas facile. Ce plan de développement du réseau des communications a tenu compte des demandes de liaison du réseau des voies routières, ferrées et maritimes à celui des pays voisins dans les deux sens: à l’ouest avec le reste de l’Asie du Sud-Est continental et du côté de la mer.
Les prévisions de construction d’autoroutes ont été émises, mais ce n’est certainement pas avant l’an 2000 qu’elles verront le jour.