UNE ÉCONOMIE EN MOUVEMENT 3
Les structures territoriales du Vietnam
La direction de l’Etat est assumée par l’intermédiaire des unités administratives et économiques de différents échelons, qui forment l’organisme de gestion du territoire du Vietnam. Une structure territoriale rationnelle accroîtra l’efficacité de la machine administrative.
Dans le cours de son développement, la structure territoriale du Vietnam a maintes fois changé : en temps de guerre, l’organisation administrative sous la domination française était maintenue; la seule différence était l’existence de certaines zones créées sur la base de l’union de certaines provinces ayant entre elles des relations étroites en matière de défense nationale, d’administration et de résistance. Elles sont en même temps des zones militaires, numérotées de 1 au Nord à 9 à l’extrême sud du Vietnam.
Après la réunification du pays, avec l’idée d’établir la production à grande échelle, le nombre de provinces fut réduit par l’annexion de 2 à 3 petites provinces en une grande, tandis que l’échelon de zone fut aboli. On peut prendre comme exemple les 3 anciennes provinces Hà Nam, Nam Dinh et Ninh Bînh unies en province Hà Nam Ninh; les 2 provinces Rach Già et Hà Tiên en province Kiên Giang. L’union des petites provinces en grandes comporte des avantages certains mais très vite sont apparues des difficultés dans la gestion du territoire, dues essentiellement à la mauvaise qualité de l’infrastructure ne permettant pas de communiquer les informations à temps aux unités de base (la province unifiée Gia Lai-Kon Tum s’étendant sur 24.500 km n a qu un réseau routier clairsemé, la communication par fil et sans 111 peu développée, les moyens de transport rares) et difficultés dues aussi au bas niveau de gestion. C’est ainsi qu’à partir de 1989, l’Assemblée nationale du Vietnam a approuvé la restauration des limites des provinces, augmentant le nombre de provinces de 40 à 53. Et en 1996, une nouvelle délimitation territoriale a porté ce nombre à 61 provinces et villes relevant de l’échelon central.
Dès lors, la structure terrioriale des provinces est relativement stable, et on peut dire que l’effet de la nouvelle délimitation territoriale est positif, malgré que quelques problèmes restent à résoudre. Les provinces jadis annexées, maintenant détachées rencontrent de nombreuses difficultés dans la reconstruction du chef-lieu de province, dans le changement d’orientation pour s’enrichir, dans le rassemblement du personnel, etc; quant à la gestion, les données statistiques annuelles sont discontinues, créant de nombreuses difficultés aux chercheurs.
Dans l’état actuel, l’aménagement du territoire se réalise suivant 4 échelons : central (les organes du gouvernement siègent à Hanoï; les représentants des Ministères au Sud Vietnam à Ifô CM Minh-ville), provincial, de district et de commune. Le problème qui subsiste est que les provinces qui d’ordinaire agissent indépendamment, quelquefois par esprit de régionalisme, surtout les provinces côtières du Centre, manquent d’esprit de coopération dans l’exploitation et l’amélioration de la nature ou dans l’édification économique sur un territoire unifié. On peut penser à une organisation régionale, avec un Conseil régional réunissant quelques provinces par l’analogie de leurs intérêts sur le territoire, qui coopéreraient de même pour favoriser la répartition et la collaboration pour le développement.