UNE ÉCONOMIE EN MOUVEMENT 2
Le rôle de l’Etat important de jour en jour dans tous les domaines
Le Vie Congrès national du Parti communiste du Vietnam a décidé à temps en décembre 1986 des options nouvelles portant en particulier sur le mécanisme de gestion économique.
En avril 1987, les mesures urgentes de répartition et circulation ont été promulguées; ainsi qu’au mois suivant, la décision de soumettre les activités des unités économiques d’Etat à la comptabilisation socialiste, réalisant le droit d’autonomie de ces bases dans la production et dans l’entreprise. En avril 1988, la Résolution sur la rénovation de la gestion dans l’agriculture — appelée habituellement Résolution 10 — fut adoptée et accueillie
chaleureusement par les agriculteurs. Les politiques sur la production familiale, collective et individuelle sont élargies, suscitant un mouvement de la population consistant à se livrer à l’économie et à s’enrichir, ce à quoi personne auparavant n’osa penser. Ainsi des potentialités autrefois limitées dans la société ont été réveillées et commencèrent à produire leur effet. Naturellement, dans le développement impétueux de toutes les composantes économiques, il est difficile d’éviter certaines erreurs et déviations.
Pendant les 4 ans de réalisation de cette ligne politique (1986-1989), ont surgi trois tendances essentielles: la démocratisation de la vie sociale, l’efficacité de l’économie marchande à plusieurs composantes suivant l’orientaion socialiste, l’attraction exercée sur les hommes d’affaires des pays étrangers par l’option d’ouverture vers -l’extérieur. On a l’habitude d’appeler cette période celle de « la rénovation » ou de « l’ouverture ».
Le Vile Congrès national du Parti communiste du Vietnam (juin 1991) s’appuya encore sur le développement durable de l’économie à plusieurs composantes, l’importance des relations du marché dans la production des marchandises de consommation, la rénovation de la structure économique par l’utilisation à fond des ressources disponibles pour développer l’agriculture, l’industrie légère et l’exportation, stabiliser le milieu socio-économique par la réduction de l’inflation, la restriction des déficits budgétaires et le relèvement du niveau de vie du peuple.
Sur la base de ces lignes politiques du Parti communiste du Vietnam, l’Etat a promulgué de nombreuses politiques et pris des mesures concrètes pour stabiliser, assainir et sauver l’économie tombant en décadence.
L’action de l’Etat se répercute dans tous les domaines, mais d’autant plus nettement dans l’expansion des activités du domaine public, dans l’élaboration des plans de développement et récemment, dans l’aménagement du territoire.
Pour le premier point, l’Etat se réserve la gestion sur les moyens de transport capitaux (transports aérien, maritime, ferroviaire et en grande partie, routier), les branches d’énergie indispensables (hydrocarbures, électricité, mines de matières premières), les moyens d’information (PTT, radio et télévision, agences d’information et presse), les branches industrielles directrices (acier, produits chimiques, ciment, électronique…) et aussi les bases de service d’importance nationale (banque, assurance), les services publics (justice, gestion financière, enseignement, sécurité sociale). Dans l’amélioration de l’infrastructure de chaque localité, apparaît le mouvement de « collaboration entre l’Etat et la population », mais généralement l’Etat joue un rôle prépondérant, exprimé avant tout par le capital d’investissement et la direction technologique.
L’Etat a aussi perfectionné le mode d’élaboration des plans de développement qui embrassent de jour en jour tout le territoire, comprenant non seulement les plaines, mais encore les moyennes et hautes régions de large superficie. Ces plans ont un caractère d’orientation générale et ont pour effet d’exciter le dynamisme de chaque localité plutôt que d’ordonner des objectifs comme avant 1986 (fréquemment de caractère volontariste, rarement réalisables). Par des directives, des arrêtés et des lois, l’Etat peut toujours intervenir dans plusieurs domaines économiques: contrôle du prix, intervention dans le marché du capital et dans les opérations de change, répartition du budget national, fixation du mode de travail…
L’aménagement du territoire est une nouvelle orientation pour restructurer l’espace économique et social. Dès 1989, cette orientation a été étudiée et dès 1991 expérimentée dans deux programmes capitaux et indépendants à l’échelle nationale en vue d’orienter le développement suivant le territoire de la plaine du Fleuve Rouge (y compris le triangle de développement Hanoï – Hài Phông – Ha Long) et du Nam Bô oriental (avec le triangle Hô Chi Minh-ville – Biên Hôa – Vüng Tàu). A la fin de 1994, l’Etat essaie le programme d’aménagement du territoire des régions économiques-clé du Centre Vietnam comprenant les provinces de Quàng Tri à Khânh Hôa, qui se terminera à la fin de 1995. Le but de l’aménagement du territoire est de profiter le plus possible des conditions naturelles et économico-sociales du territoire, d’étudier, de résoudre au mieux le problème de l’emploi, de réduire les inégalités dans le développement entre les localités et enfin de prévoir pour mener des actions appropriées.