LA POPULATION DU VIETNAM 12
Les villes et cités municipales du Vietnam sont en train d’améliorer leur visage
Les grandes villes (Hanoï, Hai Phông, Ho Chi Minh-ville, Dà Lat…) et certaines cités municipales comme Quy Nhon, Nha Trang, etc… héritent d’un modèle d’architecture française harmonieux avec des avenues ombragées, des parcs spacieux et aérés, des places publiques (places Ba Dinh à Hanoï, du Théâtre Municipal à liai Phong, de la Grande Cathédrale à Hô Chi Minh-ville). Toute ville a son ancien quartier, dont le plus typique se trouve à Hanoï. La diversité des paysages urbains tire son origine des caractères particuliers de remplacement, du paysage du secteur central et des dimensions de la ville ou de la cité municipale.
Les villes savent s’intégrer aux paysages de la plaine (Hanoï, Ho Chi Minh-ville, Nam Dinh…), des montagnes (Cao Bang, Lang Son, Dà Lat…), de la côte (Hai Phông, Vùng Tau, Nha Trang), des cours d’eau (Hung Yen, Châu Doc), des plateaux (Buôn Ma Thuôt, Son La), des collines et des cours d’eau (Hué).
Cette intégration existe depuis longtemps et l’histoire a laissé ses empreintes. Suivant les époques, il y a des centres urbains établis afin d’organiser la résistance (Son Tây, « la haie protective de l’ouest »), le commerce (Hôi An, Phô Hien), le repos et les distractions (D’ô Son, Vüng Tàu), l’industrie (Hôn Gai). Les anciennes capitales sont Thang Long-Hanoï, Hue, même l’ancienne citadelle Trà Bàn qui péréclite de nos jours. Les dynasties peuvent prospérer puis dépérir, mais les anciennes capitales subsistent, malgré que leur fonction ait changé, sauf Thâng Long-Hanoï (près de 1.000 ans), qui reste encore la capitale de la République socialiste du Vietnam.
Le secteur central de la ville avec la citadelle et l’ancien quartier parlent généralement de l’histoire de la ville. A Hanoï par exemple, ce sont l’ancienne citadelle avec le Mât au drapeau ravagée par de nombreuses invasions, et les 36 rues portant le nom des corporations artisanales (Rues des Argentiers, de la Soie, des Voiles, du Sucre, des Zingueurs etc…). Presque tous les centres urbains au Vietnam ont une ancienne citadelle construite à la Vauban, que ce soit à Son Tây, Bac Ninh, Nam Dinh, Vinh, Dông Hoi, ou à Quâng Tri, Quy Nhon, Khanh Hà, Gia Dinh etc… dont quelques-unes ne sont que des vestiges. L’ancienne citadelle presque intacte sauf quelques parties en ruines est celle de Hue.
Les dimensions et l’envergure des villes au Vietnam varient beaucoup. La plus grande à ce point de vue est Ho Chi Minh-ville avec 2.056,5 km2, puis Hanoï. La population de la 1ère ville monte à 3.255.000 habitants, les autres cités municipales du Nam Bô oriental n’ayant qu’un total de 581.892 habitants. Ces données ne correspondent qu’à la population urbaine authentique, sans tenir compte de la population rurale de ces centres urbains.
De 1975 au début des années 80, les centres urbains se dégradaient de plus en plus. De 1989-1990 à nos jours, grâce à l’ouverture de la politique d’occupation du sol et de la construction, l’administration et la population participent à restaurer et améliorer les villes suivant des plans de construction déterminés. L’aspect extérieur des centres urbains devient plus confortable, plus beau. Les grandes villes comme Ho Chi Minh-ville, Hanoï s’élargissent suivant plusieurs directions, avant tout le long des axes de communication (ferroviaire, routière et fluviale), mais gardent toujours le modèle des villes anciennes : le secteur central est le siège des organes administratifs et des centres de commerce, de service; les banlieues sont réservées à la construction des logements; les ceintures périphériques, où s’entremêlent les couches urbaines pauvres et les paysans, et où sont établies des bases industrielles, et enfin, les alentours constituent la ceinture des vivres surtout de culture maraîchère et d’élevage, de culture des fleurs et d’arbres fruitiers.
Par le développement des villes en étapes, ce modèle a aussi changé : les soi-disant faubourgs réservés aux usines sont envahis par la population urbaine (et les usines deviennent des sources de pollution); la ceinture de légumes et de fruits l’est aussi. Le réaménagement des centres urbains devient nécessaire, avec une plus large perspective, au moins jusqu’à l’an 2020. Les plans de développement de deux villes Hanoï et Ho Chi Minh-ville sont projetés dans ce sens, et même ceux de Hai Phong, Can Tho, Dà Nâng…
Evidemment, dans « l’éclatement » pour l’amélioration des villes, il reste encore plusieurs points à discuter : beaucoup de nouveaux ouvrages ont détruit l’ancienne harmonie; les quartiers anciens sont menacés par manque d’une planification convenable de la restauration, mais seulement cà l’initiative des propriétaires; de nombreux lacs et étangs — des surfaces aquatiques embellissant la ville — sont comblés; certaines provinces ont encore des « agglomérations à risque », des taudis (67.000 subsistent encore à Hô Chi Minh-ville et ce nombre ne cesse d’augmenter). La mission de restaurer et d’assainir des villes est un problème imminent.