LE BIEN DÔNG, UNE OUVERTURE SUR L’OCÉAN PACIFIQUE 3
Sur le rebord extérieur du plateau continental du Vietnam: les archipels Hoàng Sa et Truong Sa
Hoàng Sa et Trutmg Sa sont des archipels sous la souveraineté du Vietnam, et tout le monde le sait pertinemment. Les documents historiques du Vietnam et les mémoires de nombreux navigateurs étrangers d’autrefois montrent que c’est au Vietnam que revient réellement la gestion de ces archipels au moins depuis le XVIIle siècle jusqu’à nos jours.
L’archipel Hoàng Sa, situé à 220 km de l’île de Lÿ Son (île de Ré) surveillant l’entrée du golfe du Nord Vietnam (de 15°45’ à 17° 15’ de latitude nord et de 111° à 113° de longitude est), se compose d’environ 30 îles de corail, de plages s’étalant sur une région maritime large de 185 km d’est en ouest et longue de 160 km du nord au sud.
La plupart des îles n’ont qu’une superficie de 0,4 à 0,5 km , sauf les deux îles de Phu Lâm et de Linh Son, chacune de plus de 1,5 km2. Cet archipel est érigé en district appelé district de Hoàng Sa relevant de la province Quàng Nam-Dà Nang.
L’archipel Trirông Sa est situé en pleine mer du Sud, environ entre 6°50’ et 12° de latitude nord et de 111°30’ à 117°20’ de longitude est, comprenant environ 100 îles petites ou grandes, occupant une superficie de 160.000 à 180.000 km2. L’île la plus proche de la côte est l’île de Truong Sa, à environ 400 km de Fîle Hôn Hai (du groupe des îles Phü Quÿ). Les îles de Tnràng Sa sont plus basses que celles de Hoàng Sa, quelques-unes à fleur d’eau ou encore immergées, c’est ainsi que la superficie totale émergée n’est que d’environ 10 km , équivalente à celle de l’archipel Hoàng Sa. La plus grande île, Ba Bînh, n’a que près de 0,6 km , puis vient Nam Yét. Les autres îles n’ont qu’une surface environnant 0,2 km2. L’archipel est érigé en un district administratif — district de Hoàng Sa — dépendant de la province Phu Khanh (actuellement Khânh Hôa) (Décision de l’Assemblée nationale, Vile législature, le 28 décembre 1982).
L’étude des sédiments de l’archipel Truong Sa montre qu’ils remontent au Pléistocène postérieur, émergeant à la fin de cette période et profondément karstiques. Les sédiments quaternaires de l’archipel comprennent des coraux recristallisés, des graviers grossiers agglomérés et des sédiments friables. A l’île de Phan Vinh, on trouve des roches à découvert, mais dont l’origine est encore inconnue.
Le climat sur ces deux archipels est tropical océanique, sans hiver. La végétation à Hoàng Sa est beaucoup plus diversifiée que celle de Truong Sa, pour la plupart d’origine continentale : cocotier, badamier marin (Terminalia catappd), calophylle (Culophyllum inophyllum), liseron (Convolvulaceue), công công (Zoysia Matrelle), xa tû (Sporolobus virginicus), etc… Les oiseaux essentiellement l’albatros, vivent en bandes avec trois autres espèces: les Laridae, les Stéganopodae et les Zostérops. Ce sont eux qui ont fienté une épaisse couche de guano couvrant de nombreux endroits sur les îles et employée comme engrais.
L’étude des conditions naturelles de ces deux archipels est encore incomplète et devra certainement se poursuivre. Néanmoins, les chercheurs sont d’accord pour affirmer que la valeur de ces archipels repose sur leur position stratégique sur les lignes internationales de navigation maritime et aérienne, ainsi que sur leur position de surveillance d’une immense superficie maritime environnante. Les prévisions sur l’existence des gisements d’hydrocarbures autour de ces archipels accroissent encore l’intérêt qui leur est porté.
Le littoral (les plaines et les côtes rocheuses font varier les paysages côtiers
Le littoral actuel du Vietnam (et des pays de la région) ne s’est formé que de quatre à cinq milliers d’années auparavant, après la transgression flandrienne. La ligne côtière est en réalité une bande côtière s’étalant sur une grande ou petite largeur suivant le dénivellement compris entre les points de flux maximal et de reflux minimal de chaque région.
Si on distingue scrupuleusement, on peut dénombrer jusqu’à onze régions ayant des caractères morphologiques et dynamiques différents, mais en général, il n’y a que deux espèces de côtes: planes et rocheuses.
Les « pays » de plaines (plaines aux embouchures, deltas) ont une surface légèrement inclinée vers la mer, se terminant par des côtes plates et basses. Les vagues, les marées et les courants d’alluvions côtiers les modifient quotidiennement, malgré que pour s’en rendre compte, on doit disposer d’une période longue de quelques décennies.
Sur toute la longueur des côtes vietnamiennes, il y a deux tronçons côtiers du « pays » de plaines: le premier, du sud de Quàng Yên au cap Chân Mây de la chaîne Hài Vân, le deuxième du sud de Vûng Tàu à la pointe Cà Mau et remontant aux îles de Kiên Giang dans le golfe de Thaïlande.
Sur ces deux tronçons, le littoral est découpé par des estuaires el des lagunes avec des îlots alluviaux dont la hauteur ne dépasse pas de beaucoup le niveau de la mer. C’est le littoral des deltas à marée (tidal delta) du réseau du Thai Binh au Nord Vietnam et du Dông Nai, Vàm Co au Sud Vietnam. Il y a aussi le rivage plat et continu des deltas et des plaines au bord méridional des embouchures, en général marécageux, avec des segments abrasés alternant avec les segments alluvionnés. C’est le cas des deltas du Fleuve Rouge et du Mékong.
La vie aux rives du Mékong
Les côtes plates de Thanh Hôa à Hai Vân ne sont interrompues qu’aux embouchures des cours d’eau; les portions entre deux embouchures sont des plaines de différentes origines. Certaines sont des dunes éoliennes (comme à Quâng Binh) des flèches sableuses enfermant des lagunes à l’intérieur (comme à Thùa Thiên) et d’autres, des marécages de palétuviers comme la portion de Cà Mau à Rach Gia. En somme, le caractère général du littoral du « pays » des plaines est d’être plat, mais sans être monotone.